Après avoir tiré sa révérence hier de la vie politique après 27 ans de carrière, le conseiller municipal du district de l'Université, Jean-François Rouleau, a expliqué qu'il n'avait plus de plaisir à franchir les portes de l'hôtel de ville, et ce, malgré sa passion pour la politique. Selon lui, le conseil municipal en place manque d'âme et illustre une lourde tension.
Le conseiller municipal du district de l'Université a décidé mettre fin à sa vie politique, et ce même si la passion est encore là. En fait, ce qui a poussé M. Rouleau à se retirer, c'est la lourde tension qui plane à l'hôtel de ville.
« C'est très clair que j'ai toujours la passion pour la politique, indique-t-il. Par contre, je n'avais plus aucun plaisir à me rendre à l'hôtel de ville. Quand tu arrives à la salle du conseil, tu ressens la tension et l'atmosphère qui est lourde. Les indépendants sont perçus comme des indésirables. Je souhaite ardemment qu'il y ait une relève qui se présente. Il est temps que le flambeau soit passé. »
Selon Jean-François Rouleau, depuis près de huit ans, rien ne se passe dans l'administration de Bernard Sévigny et le conseil municipal manque d'âme. « Il y a trop de conseillers qui devraient quitter leur place, admet-il. Certains sont là depuis quatre ans et n'ont pas parlé. Je crois que c'est un conseil qui manque d'âme et je suis convaincu que c'est aux jeunes d'avoir une vision cohérente de leur ville. »
D'ici les élections, M. Rouleau sera présent dans son quartier pour livrer les dossiers qui sont en marche. « Je vais être présent durant la campagne électorale et je vais prendre position, assure-t-il. Je vais défendre les intérêts des citoyens de mon quartier et de la ville comme je l'ai toujours fait. Je souhaite ardemment que les gens aillent voter le 5 novembre pour des candidats indépendants, pour qu'on puisse avoir des débats respectueux. J'invite les jeunes à se présenter en politique, car c'est une très belle expérience », soutient-il.
Une vie politique qui perdure depuis 27 ans
Si au départ, en 1990, Jean-François Rouleau ne voulait pas s'impliquer en politique, il a tout de même changé d'idée. «Quand on m'a approché en 1990, je me demandais pourquoi il serait intéressant de m'impliquer, confie-t-il. Finalement, je me suis dit que sans implication, je n'allais pas pouvoir contribuer à notre quartier et à notre milieu de vie. Je suis très satisfait des nombreuses réalisations au niveau de la sécurité des parcs dans mon secteur. Je suis très fier d'avoir présidé le bicentenaire de Sherbrooke, d'avoir eu l'obtention des Jeux du Canada et d'avoir été impliqué dans plusieurs autres beaux dossiers.»
Pour le conseiller municipal, les Jeux du Canada ont permis de donner un surplus financier pour laisser un héritage aux futures générations. Par contre, d'avoir été obligé de quitter les comités d'Excellence Sportive Sherbrooke et des Jeux du Canada le déçoit grandement.
« Je suis déçu de l'arrivée d'un parti politique et déçu d'avoir été obligé de quitter ces comités à la demande de M. Sévigny, commente M. Rouleau. Cette organisation règne sur la division et sur le mépris. Les premières choses importantes en politique sont d'aimer les gens, être rassembleur et écouter. L'administration de M. Sévigny ne possède aucune de ces qualités. »
« Je suis confiant de voir un nouveau visage à la mairie, poursuit-il. Pour le moment, je n'appuie personne et je n'identifie personne dans mon district, mais j'ai plusieurs téléphones depuis les dernières heures. »