À la suite d'une publication le concernant du conseiller municipal Jean-François Rouleau, le chef de cabinet de la mairie Étienne Vézina s'est entretenu avec EstriePlus pour donner sa version des faits.
Dans une déclaration mise en ligne un peu plus tôt ce matin, Jean-François Rouleau dénonçait une situation survenue il y a quelques jours à l'hôtel de ville, concernant sa collègue Annie Godbout, conseillère municipale, et Étienne Vézina, chef de cabinet de la mairie.
On pouvait y lire entre autres que sa collègue avait été invitée par le chef de cabinet à quitter les lieux d'une réception civique, tenue à l'hôtel de ville, sous prétexte qu'il s'agissait d'une activité privée.
«Je vous rappelle que cet événement avait pour but de souligner le dynamisme des jeunes et des femmes entrepreneurs de Sherbrooke! L'insulte est d'autant plus grave que cette initiative de tenir une réception pour souligner l'entrepreneurship était justement l'idée de ma collègue!», a écrit M. Rouleau dans sa déclaration.
«Je m'indigne au plus haut point de cette situation sur plusieurs points, poursuit-il. Premièrement, qu'une réception civique soit identifiée comme privé alors qu'elle se tient à l'hôtel de ville est tout à fait ridicule...Deuxièmement, que l'on utilise les installations et les fonds de la ville pour tenir une activité qui se veut en bout de ligne un exercice qui ressemble davantage à un événement partisan... Troisièmement, qu'un employé politique ait le culot d'exiger d'une élue de quitter une réception civique est non seulement inacceptable mais totalement méprisant... Je peux vous dire monsieur le président que si une telle chose s'était produite à l'époque du maire Perrault, l'employé en question aurait été congédié sur-le-champs.»
Les réactions d'Annie Godbout et d'Étienne Vézina
Annie Godbout a confirmé à EstriePlus que cette situation a bel et bien eu lieu. «Oui, on m'a demandé de sortir. J'ai été très surprise puisque l'événement était au calendrier public de la Ville. Je ne savais donc pas que c'était un événement privé. Je dois avouer que ça m'a mise inconfortable, mais je ne voulais pas faire une scène devant les jeunes entrepreneurs, alors je suis sortie», explique Mme Godbout, qui confirme du même coup que c'est elle qui, plusieurs mois plus tôt, avait lancé l'idée d'une réception pour de jeunes entrepreneurs et pour des femmes entrepreneures.
De son côté, Étienne Vézina se dit surpris et choqué de cette sortie de Jean-François Rouleau. «Je n'ai jamais vu une réaction comme celle-ci de toute ma carrière», lance-t-il.
M. Vézina confirme que la première activité de cette journée qui soulignait l'entreprenariat et les femmes était ouverte à tous. Mais selon lui, la deuxième activité, organisé pour les jeunes entrepreneurs de moins de 30 ans, était privée.
«Il n'y avait que moi, le maire et ces jeunes entrepreneurs qui étaient invités à ce diner, explique-t-il. Mme Godbout s'est dirigée à la table un peu plus tôt avant le diner pour parler à quelques entrepreneurs. Je n'ai pas fait de cas avec ça, mais au moment où le diner a commencé, j'ai signifié à Mme Godbout qu'elle devait quitter. Je l'ai fait discrètement», assure M. Vézina.
Voici la déclaration complète de Jean-François Rouleau
«Monsieur le président, je voudrais attirer l'attention du conseil sur une situation qui s'est produite dernièrement ici à l'hôtel de ville et que je juge tout à fait inacceptable!
En effet monsieur le président, j'ai appris au cours des derniers jours que ma collègue, Annie Godbout avait été invitée par le chef de cabinet de la mairie, Étienne Vézina, à quitter les lieux d'une réception civique, tenue ici à l'hôtel de ville sous prétexte que cette activité était privée! Je vous rappelle que cet événement avait pour but de souligner le dynamisme des jeunes et des femmes entrepreneurs de Sherbrooke!
L'insulte est d'autant plus grave que cette initiative de tenir une réception pour souligner l'entrepreneurship était justement l'idée de ma collègue!
Monsieur le président, jamais en 26 ans au conseil municipal, je n'ai entendu parler d'une chose pareil! Je m'indigne au plus haut point de cette situation sur plusieurs points:
Premièrement, qu'une réception civique soit identifiée comme ''privé'' alors qu'elle se tient à l'hôtel de ville est tout à fait ridicule.L'hotel de ville étant un lieu public.
Deuxièmement, que l'on utilise les installations et les fonds de la ville pour tenir une activité qui se veut en bout de ligne un exercice qui ressemble davantage à un événement partisan. D'ailleurs, selon certaines personnes ayant assisté à ce diner, le maire Sévigny en aurait profité pour dénigrer ma collègue.
Troisièmement, qu'un employé politique ait le culot d'exiger d'une élue de quitter une réception civique est non seulement inacceptable mais totalement méprisant. Je peux vous dire monsieur le président que si une telle chose s'était produite à l'époque du maire Perrault, l'employé en question aurait été congédié sur-le-champs.
J'exige donc monsieur le président, que le directeur de cabinet de la mairie adresse personnellement ses excuses à madame Godbout pour cet abus de pouvoir et qu'il assure également le conseil municipal qu'une telle situation ne se reproduise plus jamais.»
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