Plus de 2000 personnes ont pris le temps de dénoncer une
situation du système de santé dans les trois semaines que la ligne
1-844-FIQ-AIDE était en fonction. Des chiffres
probants, selon les représentants locaux de la Fédération interprofessionnelle
de la santé du Québec (FIQ).
À l'occasion d'un point de presse simultané partout en
province, les porte-paroles de la FIQ de la région des Cantons de l'Est, Sophie
Séguin et Guillaume Carrette, ont livré un plaidoyer pour le partage des tâches
entre les différents professionnels de la santé et invitent le gouvernement à
mettre en place une ligne de dénonciation permanente.
Selon eux, seule cette ligne pourrait permettre de détecter
les problèmes du système de santé public puisque les professionnels craignent
des représailles de la part de leur employeur et la population, de voir des
proches recevoir des soins pires qu'ils ne le sont déjà.
« Le gouvernement fait en sorte qu'avec les compressions et
les fusions, les soins de santé sont moins accessibles et moins sécuritaires »,
selon Sophie Séguin.
« Le plus grand nombre de plaintes est lié aux problèmes d'accessibilité
aux médecins de famille et aux délais pour une prise en charge par le réseau,
affirme Guillaume Carrette. Si les professionnels en soins pouvaient exercer
tout leur champ de pratique, on améliorerait la situation. »