Les ramasseurs de ferrailles qui circulent dans les rues
lors des semaines de collecte des résidus encombrants doivent maximiser leurs
voyages s'ils veulent faire de l'argent.
Un camion de type pick-up
plein d'objets pêle-mêle peut rapporter en moyenne entre 50 $ et
100 $. À ce montant, il faut soustraire l'essence et compter le temps, si
on souhaite établir un taux horaire à cette activité.
« Le volume et le transport sont les deux facteurs dont
il faut tenir compte quand on recycle, et ce, peu importe le type de matériau »,
explique le propriétaire de Certi Recyclage à Saint-Élie, Sylvain Parenteau.
Le cuivre demeure le métal le plus attrayant. Ces jours-ci,
il vaut entre 1,75 $ et 2,30 $ la livre. À titre comparatif, l'aluminium
se détaille entre 45 et 50 cents la livre, et la tôle, entre 5 et 8 cents la
livre.
« Il y a beaucoup de fluctuation dans les prix qui sont
fixés durant la première semaine du mois, explique monsieur Parenteau. C'est
plus intéressant quand ils sont stables. »
Pour sa part, Pierre Bourque, gérant chez Olympique Métal, suggère à ceux qui rapportent
des métaux chez les ferrailleurs de les trier eux-mêmes. De cette façon, ils
pourront vendre leur matériel plus cher.
Au Centre de récupération de la rue Alexandre au
centre-ville de Sherbrooke, qui agit également comme comptoir familial, on
récupère tout ce qu'on peut trouver de qualité : meubles, vêtements,
métaux.
« On ne devient pas millionnaire avec la recyclage. C'est
correct pour gagner sa vie, mais sans plus », affirme Simon Turmel.
Chez eux, la vente de métal sert à payer l'essence
qui permet de récupérer les autres objets qui garnissent les étagères du
comptoir familial.