Inciter les étudiants internationaux à s'établir de façon permanente au Québec après l'obtention de leur diplôme; voilà le défi que s'est fixé le gouvernement du Québec et Sherbrooke Innopole.
D'ici 10 ans, en Estrie, il y aura 14 000 personnes de moins en âge de travailler. Le besoin de main d'œuvre se fait déjà sentir dans bien des domaines et s'accentuera au cours des prochaines années. Quant aux nombres d'étudiants internationaux, il augmente depuis quelques années. Le défi maintenant est de garder au Québec ces étudiants provenant d'un peu partout dans le monde et ainsi assurer la croissance et la pérennité des entreprises.
Dans le but d'atteindre les objectifs dans notre région, une entente de partenariat a été conclue entre le gouvernement du Québec et Sherbrooke Innopole. L'annonce de cette entente a été faite ce matin, en compagnie entre autres du ministre et député de Sherbrooke Luc Fortin, de la directrice générale de Sherbrooke Innopole Josée Fortin, de la ministre de l'Immigration de la Diversité et de l'Inclusion Kathleen Weil, ainsi que de nombreux étudiants étrangers.
«Dans le cadre de cette entente, un montant de 85 000$ sera attribué à Sherbrooke Innopole, dans le but de créer des partenariats et réaliser des activités qui feront la promotion de la qualité de vie et la promotion des possibilités d'emplois offerts en Estrie, auprès des étudiants internationaux », indique la ministre Kathleen Weil.
Grâce à cette entente, on compte délivrer 202 Certificats de sélection du Québec (CSQ) de plus aux étudiants internationaux que le nombre prévus de 349. On prévoit donc délivrer au total 550 CSQ.
La petite séduction
En parallèle à cette entente, le gouvernement du Québec a annoncé qu'une politique d'attraction est en préparation. «Ma collègue Hélène David prépare une politique d'attraction, qui est un complément essentiel et stratégique pour faire en sorte d'attirer les étudiants étrangers et ensuite les retenir ici», souligne Mme Weil, précisant du même coup que la langue et l'emploi sont les deux éléments clés pour l'intégration.
Pour Luc Fortin, député de Sherbrooke, cette entente entre le gouvernement et Sherbrooke Innopole est une excellente nouvelle qui permettra de combler de nombreux emplois. «C'est important de pouvoir garder à Sherbrooke et en Estrie les cerveaux que nous avons formés ici. On sait qu'on aura des besoins de main d'œuvre au cours des prochaines années. On se doit d'aller chercher cette main d'œuvre disponible, en tentant de garder les étudiants internationaux qui ont choisi de venir s'établir à Sherbrooke pour leurs études.»
Les domaines où les besoins se font le plus sentir présentement sont ceux de l'informatique et de la programmation. Les entreprises manufacturières sont aussi touchées. «C'est un domaine qui touche un peu plus la formation professionnelle, souligne Josée Fortin de Sherbrooke Innopole, alors il faudra aussi travailler à ce niveau-là au cours des prochaines années.»