Jeudi dernier, le dernier débat entre les candidats dans Sherbrooke a eu lieu au Club de golf de Sherbrooke. Le modérateur du débat, Martin Pelletier, estime que ces échanges entre candidats sont nécessaires afin que leurs visions des enjeux régionaux soient bien connues.
À l'apogée d'une campagne loin d'avoir excité les foules, l'heure est venue de faire son choix. Cette année, on se sera peut-être plus attardés aux
candidats locaux, selon l'animateur du 107,7 FM. D'où l'importance de pouvoir
faire valoir ses idées.
« Le fédéral est le palier le plus loin des gens. Au-delà
du débat des chefs, les gens n'accordent pas tant d'importance aux candidats
locaux. Souvent, ils votent pour le chef. »
En 2011, tous les projecteurs étaient braqués sur Jack
Layton, un chef si charismatique qu'il a provoqué une vague permettant du Nouveau
parti démocratique (NPD) de remporter 58 des 75 sièges au Québec.
« Un débat permet aux électeurs qui écoutent de conforter
leur choix ou de soulever des questions. Ça permet de voir les capacités du
candidat, ce qu'il a dans le ventre, s'il connaît la réalité et les dossiers de
la région. Peu importe le palier de gouvernement, un débat, c'est un exercice
nécessaire. »
L'animateur a d'ailleurs modéré le débat de jeudi dernier entre
les candidats de la circonscription de Sherbrooke, organisé par la Chambre de
commerce de Sherbrooke (CCS) et le 107,7 FM. Les questions ont été élaborées à
partir des commentaires que la CCS a reçus de ses partenaires du milieu
communautaire, environnemental, institutionnel et bien entendu, des gens d'affaires.
« J'ai été très surpris de la discipline des candidats,
souligne l'animateur. Il y a eu de bons échanges, de belles attaques et
contre-attaques. Le respect entre les candidats et des partisans dans la salle
était bien présente, je n'ai pas eu à intervenir. Même l'assistance s'est
limitée aux sourires. »
Un exercice parfois exigeant pour l'animateur aussi!
Martin Pelletier est à la barre de Midi Actualités, une
émission qui offre un bon deux heures de discussions sur les sujets les plus
variés et bien sûr, sur la chose politique.
L'animateur en est à son deuxième débat électoral à
Sherbrooke, le premier étant celui du 27 mars 2014, en pleine campagne
électorale provinciale. Pour un féru de politique, modérer un débat politique
exige beaucoup.
« Ça exige beaucoup de discipline pour garder un ton et
un visage neutre. Tu entres dans un rôle où tu ne peux avoir ce genre de
réactions. Comme je suis un commentateur d'actualités, il fallait que je garde tout
ça en dedans! », de dire l'animateur, un petit sourire dans la voix.