Jeudi dernier, quelque 175 personnes du milieu des affaires et des médias étaient réunies au Théâtre Granada dans le cadre de la conférence eCOM, donnée pour la toute première fois à l'extérieur de Montréal.
Les sujets abordés étaient nombreux, tous en lien avec le virage numérique, mais deux thèmes ressortaient particulièrement du lot. L'importance de Facebook pour son entreprise et les médias versus le Web.
«Les gens ont peur du Web, remarque Patrick Lespérance, directeur de compte chez Sept24, partenaire de l'événement eCOM. Ils savent que c'est actuel et qu'ils doivent faire le virage, mais ça fait encore peur, même en 2017.»
Depuis le milieu des années 90, il y a eu une incroyable progression de l'Internet. Rapidité et popularité; le Web, particulièrement Facebook, a changé le quotidien des gens et a transformé le milieu des affaires.
«Selon des récentes statistiques, 97 pourcent des gens vont aller consulter la page Facebook avant même d'aller voir le site Web. Les gens n'ont pas de patience et ils doivent être conquis immédiatement par la page Facebook. Sinon, ils vont fort probablement faire d'autres recherches pour trouver autres choses. C'est le même principe pour Google AdWords; si je tape des mots clés pour une entreprise et que mon sujet ne sort pas dans la première ou dans la deuxième page, l'entreprise perd des ventes, c'est certain.»
De toutes les plateformes, Facebook est la plus facile à gérer, indique M. Lespérance. «Pour la majorité des entreprises, Facebook est probablement le meilleur réseau social, le plus généraliste, puisqu'il s'adresse à tout le monde. Il permet de faire du ciblage, ce qui est important pour une entreprise. Par contre, c'est bon d'avoir des outils pour faire de la business, mais encore faut-il savoir se servir de ses outils.»
Des métiers écorchés par le Web
Pas de doute, le Web a transformé le monde en écorchant au passage bien des métiers. Google étant le numéro un pour informer les gens, bien des métiers, dont celui de journaliste, a dû s'ajuster pour survivre.
«Lorsqu'on cherche une information, la première chose que l'on fait c'est de taper le mot clé sur Google; c'est un véritable fil d'actualité. Nous sommes dans le mode immédiat. On ne veut pas attendre pour avoir une information. Si les médias ou autres entreprises ne s'ajustent pas, ils passent à côté. Que ce soit dans certains métiers ou pour certaines personnes, le Web peut sembler comme une montagne, mais en fait, il faut juste l'apprivoiser», indique M. Lespérance, qui précise que les médias se sont tout de même ajustés à certains niveaux.
«Ce qui est bien, c'est que les médias se sont ajustés en ce qui a trait aux notifications sur les téléphones, ce qui fait une sorte d'appel à l'action. »
L'événement eCOM se promènera à travers le pays et traversera même les frontières au cours des prochains mois. Sherbrooke était la première ville à accueillir l'événement (à l'exception de Montréal).
