Avec une convention collective qui se termine le 31 mars
prochain et les mesures d'austérité qui se font de plus en plus concrètes, les
employés de soutien de la CSRS ont tenu à se faire entendre. Ils se sont
réunis, jeudi midi, au coin des rues King Ouest et Jacques-Cartier pour
manifester.
Les employés de soutien, ce sont les techniciens en
informatique, les surveillants au service de garde, les interprètes, les
secrétaires ou les concierges qui œuvrent dans les écoles. Avec les
compressions qui ont eu lieu et celles à venir, ceux-ci craignent pour leurs
conditions.
« Ce qu'on a comme réponse du gouvernement, c'est
qu'ils veulent plus de souplesse, plus de stabilité et plus de polyvalence.
Pour moi, ça équivaut beaucoup de stress, beaucoup d'instabilité et probablement
du roulement de personnel », explique Mathieu Couture président par
intérim du Syndicat du personnel technique et administratif de la commission
scolaire de la Région-de-Sherbrooke (SPTA-CSQ).
Mathieu Couture mentionne qu'actuellement, le salaire du
personnel de soutien dans les écoles accuse un retard de 7,6 % comparativement
aux conditions qui existent dans les domaines privés. Il ajoute que malgré les
coupures, la charge de travail demeure réelle et qu'elle est répartie sur l'ensemble
des travailleurs.
« Plus souvent qu'autrement, on va se fier sur le
professionnalisme des travailleurs. Les gens sont consciencieux de faire un bon
travail et bien souvent, ils vont prendre le dossier et le terminer à la maison »,
déplore M. Couture.
Selon ce dernier, les employés de soutien gagnent en
moyenne un salaire annuel de 27 000 $. Malgré un dossier de travail
impeccable, il affirme que certains employés, une fois retraités, se retrouvent
sous le seuil de la pauvreté.