Chaque jour au Québec, 238 enfants sont signalés à la
Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) parce que leurs besoins
fondamentaux ne sont pas comblés correctement. C'est ce qui ressort du 12e
Bilan annuel des directeurs et directrices de la protection de la jeunesse.
En Estrie, le nombre de signalements traités est passé de
2764 en 2013-2014, à 2766 en 2014-2015. Du lot, 1297 ont été retenus au cours
de la dernière année, soit 46,9 % des cas.
Un signalement est retenu lorsque la sécurité et le
développement de l'enfant sont compromis. Il existe quatre critères d'évaluation.
D'abord, on regarde la gravité objective des faits et on
analyse leur chronicité et leur fréquence. Ensuite, on vérifie l'impact sur l'enfant,
la capacité des parents à répondre aux besoins de leur enfant, et enfin, on vérifie
si les ressources du milieu sont disponibles pour soutenir la famille.
Cette année, comme le souligne le directeur provincial de la
DPJ, Alain Trudel, on souhaitait donner la parole aux enfants. À ce propos, une
vidéo met en vedette des jeunes qui expliquent ce qu'est pour eux la notion de
sécurité, d'autonomie et de besoins fondamentaux.
Statistiques en vrac
pour 2014-2015
- Les 1297 signalements retenus en Estrie
représente une hausse de 7,1 % par rapport à 2013-2014;
- La négligence et les risques sérieux de
négligence comptent pour 43,5 % des signalements. Par négligence, la DPJ
entend une absence de réponses aux besoins fondamentaux des enfants, comme la
nourriture, le logement et un environnement sécuritaire;
- Les abus physiques et les risques d'abus
physiques représentent 26,7 % des signalements;
- La moyenne provinciale du taux de signalements
retenus atteint 23 enfants par 1000. La moyenne estrienne : 21 enfants par
1000;
- La MRC du Haut-Saint-François dépasse largement la
moyenne avec 34 enfants par 1000. La MRC des Sources arrive 2e avec
un taux de 27 enfants par 1000. Ce taux était de 37 enfants par 1000 en
2013-2014;
- Les signalements proviennent de différents
milieux : 34,2 % des employés de différents organismes, 21,4 %
du milieu familial et 19,3 % du milieu scolaire.
Le bilan 2014-2015 de la DPJ est
disponible en ligne.