Le prolongement du boulevard de Portland aura finalement coûté 504 080 $ de plus que prévu aux contribuables sherbrookois. Ce dépassement représente des honoraires professionnels payés à la Coentreprise Excavation M. Toulouse et Construction DJL et équivaut à 3,59 % des 14M $ prévus lors du lancement des travaux, en 2012.
Le dépassement s'explique notamment par un retard dans les travaux dû à l'intervention du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) en raison de la présence d'une zone humide dans le secteur. Une quantité importante et imprévue de roc aura aussi dû être enlevée lors des travaux d'excavation et de dynamitage.
« À cause du BAPE, les travaux ont être suspendus en attendant les études complémentaires et la décision. Puis, des éléments du projet ont dû être modifiés pour répondre aux nouvelles exigences du BAPE », explique le directeur des projets majeurs à la Ville de Sherbrooke, Denis Gélinas.
Se conformer aux nouvelles exigences aura également occasionné des retards dans le déroulement du projet.
« En date de décembre 2015, les travaux auront nécessité 177 jours pour être complétés, au lieu des 160 prévus, en plus de quelques autres jours en mai et en juin. Tout cela a un coût et on s'est inspirés des bordereaux de soumission pour établir un montant qui respectait les devis », ajoute M. Gélinas.
Les honoraires professionnels liés au prolongement du boul. de Portland auront été ajustés à cinq reprises. En tout, ils auront augmenté de 38 % depuis quatre ans.
Des surprises ont aussi nécessité des ajustements comme la présence de roc dans une proportion imprévue qui aura exigé pour près de 300 000 $ de travaux d'excavation supplémentaires. Néanmoins, Denis Gélinas estime que le projet s'est déroulé rondement même s'il aurait pu se réaliser plus rapidement.
« Nous avons eu un bon rendement compte tenu de l'ampleur du projet », affirme-t-il.
Un carrefour giratoire aux normes?
À la suite de l'exposé de M. Gélinas en atelier de travail public, la conseillère Annie Godbout l'a notamment questionné sur les dimensions du carrefour giratoire double.
« Plusieurs citoyens m'ont interpellée, estimant que les voies de circulation ne sont pas assez larges », soulignait-elle.
Selon M. Gélinas, les dimensions de l'infrastructure qui joint le boul. de Portland et la route 220 (boul. Industriel) est conforme aux règles du ministère des Transports du Québec (MTQ). Il y voit plutôt un problème de vitesse d'entrée des automobilistes.
« La vitesse d'entrée suggérée dans le carrefour giratoire double est de 25 km/h. À cette vitesse, les paramètres du carrefour est conforme aux règles du ministère des Transports. Il y a même une zone de débordement vers l'intérieur du carrefour pour les camions. Dans les faits, le carrefour est de la même dimension que celui au bout de l'autoroute 610 et il a été conçu en tenant compte du caractère industriel du secteur », affirme-t-il.