Initié aux Îles de la Madeleine en 2015, le Défi 100 % local se transportera maintenant pour la première fois en Estrie ainsi que dans quatre autres régions du Québec (Laurentides, Outaouais, Côte-Nord et Gaspésie), et ce, sous une nouvelle forme. Pendant tout le mois de septembre, les gens seront invités à découvrir les produits d'ici et à manger exclusivement local.
La région de l'Estrie regorge de produits locaux. Tout est à la portée de main pour encourager le commerce d'ici. Du 1er au 30 septembre, les gens qui participeront au mouvement pourront le faire sous quatre différentes formules : Défi locavore (un repas 100 % local par jour du lundi au jeudi), Défi gourmand (un repas 100 % local par jour du vendredi au dimanche), Défi 100 % local (consommer uniquement des produits locaux pendant tout le mois de septembre) et Défi expérience (réaliser un repas exclusivement local lors de la Journée 100 % locale du 22 septembre).
Comme l'explique Etienne Fremond, conseiller en développement bioalimentaire au Conseil de l'industrie bioalimentaire de l'Estrie (CIBLE), « c'était tout naturel d'embarquer dans ce projet. On représente la marque Créateurs de saveurs des Cantons-de-l'Est qui regroupe aujourd'hui notamment 150 producteurs et transformateurs locaux. C'est une belle occasion pour nous d'encourager le commerce local. »
Les inscriptions débuteront dès le premier août. En Estrie, un panier de produits locaux sera tiré parmi les participants.
Manger local, une tendance
Depuis quelques années, manger des produits locaux est devenu une tendance. Même si des habitudes de consommation dans les marchés grandes surfaces demeurent encore ancrées chez certaines personnes, un effort est tout de même illustré pour encourager le commerce local.
« Il y a beaucoup de travail qui a été fait ces dernières années avec le label Aliments Québec par exemple, souligne Etienne Fremond. Les gens ont quand même une forte tendance à aller vers Aliments Québec ou Créateurs des saveurs quand ils doivent choisir entre deux produits. Ils sont informés. C'est certain qu'il y a une différence de coût en achetant local, mais les produits sont meilleurs pour la santé et on encourage l'économie locale et non celle des multinationales. »
À Sherbrooke, certains restaurateurs se donnent d'ailleurs comme mission d'utiliser presque seulement des produits de la région. C'est le cas notamment du chef Daniel Charbonneau du restaurant L'Empreinte-Cuisine soignée, qui concocte ses plats avec 80 % de produits canadiens, le plus souvent possible avec ceux de la région et du Québec selon les saisons. «Lorsqu'on a un peu de créativité, on est capable de faire tout, a indiqué Daniel Charbonneau dans une entrevue plus tôt en mai. On s'adapte et on réussit à créer avec le moins possible de produits importés. Après deux ans, le mot s'est passé et les producteurs nous appellent pour nous offrir leurs produits.»
Pour encourager l'achat local, « ça demande énormément de communication, note M. Fremond. C'est ce qu'on fait au quotidien. Quand les produits viennent de loin, il y a des coûts, des dommages écologiques, etc. Les gens doivent prendre conscience de ça. Le Défi 100 % local est donc une belle occasion de promouvoir les produits d'ici. »