Quatre institutions muséales de l'Estrie bénéficieront d'une somme supplémentaire totalisant 45 222 $ en vertu du programme d'Aide au fonctionnement des institutions muséales (PAFIM), annonçait au début du mois d'août le ministre de la Culture et des Communications, Luc Fortin.
La Société d'histoire de Sherbrooke, le Musée Beaulne (Coaticook), le Musée des Beaux-Arts de Sherbrooke et le Musée Colby-Curtis de Stanstead toucheront donc quelques milliers de dollars supplémentaires au cours des trois prochaines années.
« Cette année marquait l'entrée en vigueur des nouvelles règles de financement et la fin du financement dit historique. Le rapport Corbo [2013] suggérait au gouvernement d'établir de véritables conditions pour juger de l'admissibilité au PAFIM », expliquait le ministre Fortin dans le cadre d'une visite au Musée Beaulne, le 12 août dernier.
« Les nouvelles règles permettront cette année à de nouveaux musées de toucher un financement, qui sera rehaussé pour d'autres. C'est le cas du Musée Beaulne. »
En tout, les musées de l'Estrie toucheront un financement global d'environ 3,2M $ d'ici 2019. À l'échelle québécoise, 17M $ seront investis dans le réseau muséal cette année.
Les musées davantage soutenus par Québec
Un récent appel de projets permettra aux quelques 180 institutions muséales reconnues par le ministère de la Culture et des Communications de se partager une enveloppe de 12M $ pour réaliser leurs projets d'expositions permanentes et itinérantes.
« J'ai aussi mis en place un nouveau programme pour les institutions régionales, donc qui exclut celles de Montréal et de Québec, souligne Luc Fortin. Le programme est destiné au soutien des mesures d'optimisation, aux nouveaux projets et pour aider les musées à avoir accès à certaines ressources liées aux médias sociaux ou à l'administration, par exemple. »
Le programme pourra compter sur un montant initial de 500 000 $, une somme qui pourrait être bonifiée dès l'an prochain si le besoin se fait ressentir, affirmait le ministre.
La nouvelle politique culturelle prendra bientôt forme
La tournée des régions en vue du renouvellement de la politique culturelle du Québec prendra fin à Sherbrooke le 29 août dernier, la dernière journée prévue au programme. À terme, le ministre Fortin aura rencontré plus de 325 groupes culturels pour l'aider à déterminer quelles seront les grandes orientations culturelles, un chantier qui n'avait pas été mis à jour depuis 1992.
Selon le ministre, plusieurs éléments reviennent de région en région.
« La place des régions, la distribution des ressources du ministère et des sociétés d'État sous sa juridiction et l'équité dans la répartition des ressources entre les régions sont des sujets qui reviennent souvent. La langue française occupe également une place prépondérante dans les discussions », souligne Luc Fortin.
Les conditions de travail des artistes, en milieu rural particulièrement, auront fait l'objet de discussions. Puisque l'offre culturelle de ces milieux est principalement axée sur la diffusion, les enveloppes destinées à la création sont moins importantes que dans les villes à démographie plus importante.
« Les relations entre le ministère et les municipalités en matière de patrimoine ont également été soulevées. Les municipalités demandent plus de pouvoirs en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel alors que les groupes estiment qu'il ne faut pas déléguer trop de pouvoirs aux municipalités. Selon eux, il faut que le maître d'œuvre en matière de patrimoine reste le ministère », ajoute-t-il.
Plus de 3000 commentaires provenant de citoyens auront été reçus par le ministère, qui devrait adopter la nouvelle politique culturelle en 2017.