La Commission de la santé et de la sécurité du travail
(CSST) a rendu public son rapport d'enquête à la suite de l'accident qui a
coûté la vie à Maxime Fortier au garage Mécanique Paul Boucher du secteur Rock
Forest.
Le jeune mécanicien est décédé le 22 juillet 2014
lorsqu'une minifourgonnette soulevée à l'aide d'un pont élévateur a basculé sur
lui.
La CSST a retenu trois causes pour expliquer l'accident. Toutefois,
elle ne blâme pas l'employeur, mais émet quelques recommandations.
Fil des événements
Mécanique Paul Boucher a ouvert ses portes sur la rue
Pavillon le 25 juin 2013. Le pont élévateur en cause, dont la construction
remonte à l'année 2003, a été acheté usagé et installé par un agent autorisé du
fabricant en septembre 2013.
L'accident s'est produit moins d'un an plus tard.
Ce jour-là, la voiture d'un client a été installée sur le
pont élévateur. Lors du soulèvement, les deux mécaniciens présents ont entendu
un bruit inhabituel. Après une inspection visuelle, ils ont continué à
surélever la Honda Odyssée.
C'est à ce moment que le dispositif de blocage du bras
articulé s'est déplacé suffisamment pour provoquer la chute du véhicule qui est
tombé à la renverse du côté du conducteur. Maxime Fortier s'est retrouvé coincé
sous la voiture.
Selon les normes du fabricant, lorsque bloqué, le bras
articulé ne peut bouger plus que 55 mm. En raison de l'usure, le bras
bougeait entre 178 et 267 mm.
Dans son enquête, la CSST a noté qu'il n'existe aucune norme
spécifique du fabricant quant à la limite acceptable concernant l'usure
normale. La CSST a remarqué une usure sur les pièces, mais aucune infraction à
la loi.
Ainsi, aucun blâme ni responsabilité ne sont imputables à l'employeur.
Cependant, la CSST a entrepris des démarches auprès du
fabricant américain du pont élévateur en cause pour obtenir des mesures d'usure
acceptable.