À l'occasion d'un point de presse à l'école Le
Goéland, la Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke (CSRS) lance sa
campagne annuelle « Faut s'en parler! » pour contrer le décrochage
scolaire. Secondée par de multiples actions, la campagne vise à rejoindre les
jeunes à risque de décrocher et à les motiver à retourner sur les bancs d'école
en septembre.
L'an dernier, 87 % des jeunes contactés ont complété
leur inscription à l'école. En sept ans d'existence, les actions qui ont été
réalisées dans le cadre de la campagne semblent porter leurs fruits puisque le
taux de décrochage à la CSRS est passé de 38 % à 19,5 %.
« Même si on a vu une légère remontée en 2012 du taux
de décrochage, on constate que la tendance est à la baisse depuis plusieurs
années », affirme le président de la CSRS, Gilles Normand.
Environ 150 élèves de la 3e à la 5e
secondaire bénéficient d'un suivi personnalisé. On les relance s'ils ne se sont
pas présentés à l'accueil administratif de leur école à la fin de la campagne.
Des messages
de persévérance d'enseignants s'adressent directement aux jeunes et sont
diffusés sur les réseaux sociaux...et même au cinéma! Plusieurs publicités sont d'ailleurs
visibles à l'intérieur et à l'extérieur des autobus de la Société de transport
de Sherbrooke (STS).
« Un élément clé est de trouver ce qui préoccupe le jeune,
qu'est-ce qui fait en sorte qu'il ne voudrait pas retourner à l'école, souligne
M. Normand. Le décrochage arrive souvent l'été, après une période un peu plus
difficile avec les amis ou une fin d'année difficile au niveau académique. Ces épreuves
peuvent les amener à ne pas vouloir recommencer. »
Selon M. Normand, le suivi téléphonique et personnalisé de
ces jeunes à risque crée un lien de confiance entre le jeune, ses parents et l'école.
En personnalisant le processus, on trouve des éléments motivants propres au jeune et le pousser à retourner aux études.
Le lancement à l'école Le Goéland n'est pas non plus le
fruit du hasard.
« Le Goéland image que l'institution peut aider ceux
qui ont eu de la difficulté, qu'il est possible de poursuivre et d'arriver à
décrocher son diplôme », de dire Gilles Normand.
Depuis la mise sur pied de la campagne, 85 % des élèves
considérés comme à risque de décrocher qui ont poursuivi leurs études. Le taux de
diplomation actuel de 77,5 % se rapproche de plus en plus de la cible ministérielle
de 80 %, établie pour 2020.