Les employés de la Conférence régionale des élus (CRÉ) de l'Estrie ont reçu un avis de licenciement collectif. Ils quitteront leur fonction de façon graduelle entre la mi-février et le début mai 2015.
Rappelons que le 5 novembre dernier, le gouvernement du Québec a annoncé l'abolition des CRÉ. La CRÉ de l'Estrie a de ce fait établi son plan de fermeture.
« C'est désolant pour la région qui devra se priver d'un lieu unique de concertation doté d'une expertise reconnue par ses partenaires. Ce qu'on voit disparaître, c'est un outil de développement ayant gagné en maturité depuis plus de 10 ans. Maintenant, on supprime ça et on remet toutes les responsabilités aux municipalités sans les budgets pour relever le défi. Je crains qu'on défragmente ce qu'on devra forcément rebâtir dans les années à venir », déplore le président de la CRÉ de l'Estrie, Jacques Demers.
« À l'heure actuelle, nous n'avons absolument aucune idée des volontés gouvernementales à l'égard de la régionalisation des programmes et des budgets. Il y a lieu de se demander si les sommes qui étaient désignées à la région resteront dans la région », a-t-il poursuivi.
Plusieurs organisations régionales sont inquiètes de la perte de la CRÉ qui était un lieu de concertation et de mobilisation régionale. M. Demers espère qu'il ne s'agisse pas de la fin de la concertation estrienne. « Ce qu'on constate sur le terrain, c'est qu'il existe un énorme besoin de concertation au niveau régional. De nombreux acteurs concernés se sont exprimés dans ce sens-là. Personne ne veut s'en retourner chez lui pour travailler en silo ou même en concurrence, ce qui signifierait un grand pas en arrière ».