Plus de 50 véhicules côte à côte étaient réunis ce dimanche à la Cantine de Maggy pour contester l'interdiction, à partir de juin prochain, des bolides de 64 pouces de largeur sur les sentiers du Québec. La largeur maximum sera fixée à 60 pouces.
Or, plusieurs personnes ont investi des sommes importantes au cours des dernières années pour se procurer un véhicule côte à côte qui ne sera plus en mesure de parcourir les sentiers dans la légalité. En sachant qu'il est interdit de faire de la grande route, les gens qui possède un 64 pouces de se retrouvent avec un engin pratiquement inutile.
« Un véhicule côte à côte constitue un investissement de plus de 25 000 $. Et maintenant il n'y a plus aucune valeur de revente parce que personne ne veut en acheter », ajoute René Veilleux, porte-parole du club organisateur du rassemblement.
La problématique vient du fait que les sentiers ont une largeur de 120 pouces. Un simple calcul permet de comprendre que deux véhicules ne peuvent pas passer en même temps. Il y a donc des risques d'accrochage et d'accident.
« Nous avons toujours fonctionné avec un système de courtoisie », souligne cependant M. Veilleux. « Lorsque deux personnes se rencontrent, il y en a un qui libère le chemin pour laisser passer l'autre. Ça a toujours bien fonctionné. De plus, il n'y a eu aucun accident répertorié dans les sentiers l'an dernier ».
« Il va falloir que le gouvernement comprenne que les gens ont investi entre 25 000 $ et 30 000 $ pour leur côte à côte. Si la situation ne se règle pas, ce ne sera pas une situation qui ne sera agréable pour personne ».
La solution, selon M. Veilleux, réside dans l'élargissement des sentiers.
« On parle de quatre pouces, ce n'est pas la fin du monde et les sentiers sont censés être ajustés pour tous. Le véhicule côte à côte constitue l'avenir, c'est beaucoup plus sécuritaire, il y a une cage et une ceinture. En plus le passager bénéficie d'une bien meilleure vue que sur un quatre-roues par exemple ».