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Derrière la concertation féministe en Estrie, il y a Nicole Dorin

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Photo : Fondatrice de la Table de concertation régionale il y a plus de 25 ans, Mme Nicole Dorin (au centre) était des invitées à célébrer le 25 anniversaire de ConcertAction Femmes Estrie, le 20 avril.
Elizabeth Nadeau Par Elizabeth Nadeau
enadeau@estrieplus.com
Jeudi le 21 avril 2016

ConcertAction Femmes Estrie a souligné le 20 avril son 25e anniversaire à l'occasion d'un 5 à 7 rassemblant une soixantaine de militantes de plusieurs organismes féministes. La fondatrice de la table de concertation estrienne, Nicole Dorin, était des invitées.

Au cœur de la lutte se trouve une dame de caractère
La Table de concertation des groupes des femmes en Estrie, aujourd'hui appelée ConcertAction Femmes Estrie (CAFE), a vu le jour en 1982 à la suite d'une tournée qu'avait effectuée Nicole Dorin, membre du Conseil du statut de la femme, dans 13 villes de la région. Deux ans plus tôt, le Conseil avait ouvert des bureaux régionaux dans onze régions du Québec.

« Les conclusions qui ont servi de fondements à la création de cette table étaient que les femmes étaient pauvres, que les organismes étaient pauvres, que l'information ne circulait pas et qu'aucun lien n'existait entre les ressources de l'époque », se souvient la dame, aujourd'hui âgée de 84 ans.

« Je suis partie de ces perspectives, j'ai mis sur pied cette table de concertation pour que les femmes représentant des groupes de femmes se rencontrent finalement et que des démarches s'enclenchent pour aller chercher du financement. »

En 1982 s'est tenu le Forum socioéconomique de Sherbrooke auquel ont participé trois groupes de femmes : celui des femmes de Lac-Mégantic, le Centre de santé des femmes de Sherbrooke et l'Escale de Sherbrooke.

« Ce sont les seuls qui avaient préparé et présenté un projet. J'ai travaillé à ce qu'ils obtiennent leur financement, et ils l'ont eu, se souvient Nicole Dorin, dont le visage s'est illuminé d'un grand sourire. En fait, j'ai reçu un appel un mercredi me disant que le financement promis ne viendrait pas, finalement. J'ai juré « Ça ne se passera pas comme ça! » J'ai téléphoné à mes collègues en leur disant de faire parvenir un télégramme à deux ou trois organismes de chacune des régions du Québec et de l'acheminer à Reynald Fréchette, le ministre responsable de l'Estrie de l'époque. C'est lui qui était en charge du forum. »

Le télégramme disait : « Suivons avec beaucoup d'intérêt sommet socioéconomique en Estrie. Félicitations aux femmes de l'Estrie pour leur esprit d'entrepreneurship. Sauront tenir compte des engagements du gouvernement. »

« Les élections s'en venaient!, souligne Mme Dorin avec un grand sourire. Francine Lalonde venait tout juste de se faire nommer ministre de la Condition féminine et je lui ait dit que si elle voulait faire une belle entrée en fonctions, elle devait s'occuper du financement des organismes de femmes et qu'autrement, le dossier allait lui causer du tort. Cette opération nous a permis d'avoir accès à un financement et je savais très bien que les autres groupes de la province allaient vouloir leur part du gâteau aussi! Quelques temps plus tard, Monique Gagnon-Tremblay a demandé un avis au Conseil [du statut de la femme] quant au financement des organismes. »

De grandes réussites qui restent des objectifs à réaliser
Outre le financement, la concertation mise sur pied et travaillée par toutes les intervenantes pour en assurer la pérennité aura probablement été la pièce maîtresse derrière toutes les initiatives de la table.

Ce qui est devenu en 1998 ConcertAction Femmes Estrie aura permis aux différents groupes de créer des liens et de reconnaître l'expertise de tous et chacun.

« Un centre de femmes ne peut en aucun cas garder pour lui un dossier de violence conjugale, affirme Nicole Dorin. Il doit référer cette femme à une organisation spécialisée. Tous les groupes sont encore aujourd'hui mobilisés. La concertation reste encore et aujourd'hui la base. »

Une affirmation que l'actuelle directrice de l'organisme, Vivianne Doré-Nadeau.

« Le réseautage est une priorité encore très actuelle pour tous nos membres, explique-t-elle. On doit s'informer, s'entraider et connaître les expertises que nos organismes développent jour après jour. »

« Il y a des problèmes très spécifiques que doivent adresser certains groupes, mais tous les groupes vivent des problématiques communes aussi. Le mandat de la table est de s'occuper de ces dossiers-là, par exemple lorsqu'il est question du financement », estime Mme Dorin.

A-t-elle un conseil à donner aux nouvelles générations de femmes?

« Engagez-vous, il y a encore de l'ouvrage à faire!, répond-elle sans hésiter. Il reste encore la question de l'équité salariale, de la représentation des femmes dans les sphères de pouvoir, sur les conseils d'administration de nos organisations. Être féministe, ce n'est pas l'affaire d'un jour : tu es à jamais féministe et tu dois travailler à l'égalité tous les jours. Comme le disait Justin Trudeau, nous sommes en 2016! »

Photo: 1ère rangée, de gauche de à droite: Marie-Andrée Dupont, Virginie Bernier, Denise St-Pierre, Nicole Dorin, Nicole Charette et Marie Toupin. 2e rangée: Pascale Hamel, Vivianne Doré-Nadeau et Marie-Ève Rheault.


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