Les autorités sanitaires qui gèrent la situation de l'eau dans l'établissement tiennent à rassurer la population ayant consommé de l'eau au Centre Hospitalier Universitaire de Sherbrooke entre le 27 juillet et le 1er août. Les risques associés à la découverte d'une faible quantité d'E.coli dans les conduites de distribution de l'eau à la suite d'une analyse de routine, ne sont pas considérés comme importants.
Le Dr Éric Lampron-Goulet, médecin spécialiste en santé publique et en médecine préventive a tenu à préciser que les impacts sur la santé sont limités. Les précautions à prendre sont les mêmes que pour une gastroentérite régulière, soient de bien s'hydrater, de se laver les mains, de se reposer et de rester à la maison jusqu'à 48 heures après la fin des symptômes. Le volume d'appels à Info-Santé n'a d'ailleurs pas augmenté au cours des derniers jours et les admissions pour les cas de gastroentérite non plus.
Suite à la découverte de la bactérie lors du prélèvement d'un échantillon d'eau jeudi le 1er août en début de soirée, le personnel technique et clinique a mis en branle un protocole élaboré pour ce genre de situation. Un avis d'ébullition a rapidement été émis à l'intérieur des murs de l'institution, on a également fermé certains points d'eau qui pouvaient s'avérer problématiques, en plus de s'assurer d'approvisionner adéquatement les différents services et personnes présentes sur les lieux. Le réseau d'aqueduc de l'hôpital est approvisionné par la ville, mais fonctionne en circuit fermé.
« Dans ce type de situation, notre priorité est toujours de sécuriser d'abord les services à la population. Nous avons un plan de mesures d'urgence qui nous indique clairement quelles actions doivent être posées pour éliminer les risques », explique M. Sylvain Gautreau, directeur adjoint à la Direction des services techniques de l'établissement.
L'équipe technique a amorcé une surchloration du réseau dans le secteur délimité par la rue King Est, le CHUS- Hôpital Fleurimont, la 18e Avenue et la rue Saint-François. Aucun avis d'ébullition n'a été émis pour ce secteur. « L'eau qui s'écoule du robinet pourrait avoir une odeur et un goût plus prononcé, mais elle demeure potable », indique M. Jean-Pierre Fortier, chef de Division à la gestion des eaux et construction pour la ville de Sherbrooke.
Pour ce qui est de l'origine du problème, on enquête présentement pour arriver à en déterminer la source. Un retour à la normale est prévu pour mercredi le 7 août, et des tests seront effectués ponctuellement au cours des prochains jours pour s'assurer de la disparition complète de la bactérie.