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  JOURNAL LE HAUT-SAINT-FRANÇOIS / La une

Le CIUSSS de l'Estrie lorgne le terrain de l'école

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Jean-Claude Vézina Par Jean-Claude Vézina
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Mercredi le 23 septembre 2015

Le Comité de citoyens pour la survie du CLSC et CHSLD de Weedon tire de nouveau la sonnette d'alarme pour avertir la population d'un projet de stationnement de 16 places qu'il discrédite en bloc. Le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de l'Estrie souhaite acheter à la Commission scolaire des Hauts-Cantons (CSHC) une partie du terrain attenant au parc-école servant également de cour de récréation aux élèves de l'école Notre-Dame-du-Sacré-Coeur, situé derrière l'église. Si la transaction se concrétise, il sera utilisé comme « accès à la nouvelle entrée principale du CHSLD sur la rue des Érables », lit-on dans le communiqué émis.

Comité de citoyens
Le Comité de citoyens et la population avaient, dès le début des discussions entourant le projet de fusion du CLSC et du CHSLD Tout sous un même toit, soulevé la problématique du stationnement tant pour les services ambulanciers que ceux des professionnels et des visiteurs. Devant cette nouvelle initiative du CIUSSS de l'Estrie, ils additionnent d'autres arguments qui militent contre ce projet.

Ils mentionnent que cet emplacement avoisine le seul parc aménagé et qu'il sert de glissade aux écoliers. Leur sécurité serait menacée par un flot additionnel de circulation automobile. Cette partie du parterre est utilisée présentement comme porte de sortie pour accéder à l'aréna et au terrain de balle pendant les périodes scolaires. En cas de projet d'expansion, prévisible vu l'accroissement du nombre de jeunes, la CSHC sera privée de ce lieu. Ce n'est pas « en réduisant ainsi des espaces récréatifs pour les enfants qu'on va attirer des jeunes familles [...] et retenir celles qui y habitent déjà. » Autre argument, ce stationnement détruirait « un espace vert pour une nouvelle aire polluante en plein cœur du village », conclut le communiqué.

Mario Morand, CSSS
Interrogé sur cette question, Mario Morand, au titre d'ancien directeur des CSSS des Sources et du Haut-Saint-François, nous apprend qu'il ne s'occupe plus de ce dossier particulier depuis le 16 septembre et qu'il a été confié à Jean Ferland, directeur des services techniques au CIUSSS de l'Estrie. Cependant, il nous indiquait que la municipalité a une « réception positive » de la requête. Ce nombre de places correspondrait aux normes municipales, soit celles de créer un maximum de 16 créneaux de stationnement. M. Morand ajoute qu'en fonction des attentes de la ville, il faudrait être attentif, en bâtissant le projet, à la circulation piétonnière. Le CSSS projette de construire un trottoir pour protéger les enfants et les adultes qui y circulent. En ouvrant cette «rue», terme employé, il faudrait bloquer la circulation à une extrémité pour assurer la sécurité et voir à ce que cet espace soit exclusivement réservé à cette nouvelle vocation.

Commission scolaire
Martial Gaudreau, directeur général de la Commission scolaire des Hauts-Cantons, mentionne qu'il y a eu des discussions avec la municipalité sur le sujet. Le conseil des commissaires s'est aussi penché sur la question à l'occasion de leur rencontre du 22 septembre. S'il y a lieu, la décision de céder ou non du terrain pour le projet de stationnement du CLSC-CHSLD se prendra lors de la réunion des commissaires, le 27 octobre prochain.

Pour l'instant, poursuit-il, les discussions en sont au stade préliminaire. La CSHC veut vérifier si ce terrain est vraiment utile à l'école. Puisqu'il s'agit d'une sortie pour les élèves, elle souhaite s'assurer que les besoins se confirment. Enfin, elle désire constater l'usage qu'en font et les enseignants et les écoliers.

Richard Tanguay, maire
D'entrée de jeu, lors d'une conversation téléphonique, Richard Tanguay, maire, rappelle que « tenant compte des positions antérieures du conseil, peu favorables au projet », il garde personnellement le cap sur ce désir exprimé. Au départ, il déplore vivement la fermeture d'esprit du CIUSSS de l'Estrie - CHUS qui s'acharne à maintenir ces décisions au détriment du mieux-être de la population pour l'accès aux services généraux de l'institution. Il considère que les démarches de cette dernière contribueront à la dévitalisation de la ville. Ses propos ne sont pas tendres. « Le CIUSS n'a pas de respect pour la population » désapprouve-t-il. Il a d'ailleurs refusé d'aller avec M. Morand lorsque celui-ci lui a demandé de l'accompagner pour une rencontre avec les représentants de la CSHC. C'était, dit-il, pour donner plus de crédit à la demande d'utiliser cette partie de leur propriété.

M. Tanguay énonce une série d'oppositions pour démontrer l'incongruité du projet. Reprenant à son compte les énoncés du comité de citoyens, il craint que cela compromette l'usage d'un parc multigénérationnel autour de l'aréna et des terrains de loisirs en détruisant la bande d'accès. La problématique de la circulation des véhicules moteurs est importante: autobus scolaires, autos des parents et des enseignants vont et viennent en continuité. Cette circulation, déjà abondante, peut affecter la sécurité des enfants en réduisant leur aire de jeu. De plus, ajoute-t-il, on effacerait du décor un espace vert. Aussi, ce nouveau stationnement risque d'être accaparé par tout le monde. Il soulève d'autres problèmes environnementaux et sociaux, dont celui de l'exode des aînés. On parle d'occuper le territoire d'un côté et de l'autre, on nous enlève des moyens d'y arriver en concentrant les services vers les grands centres, critique-t-il vertement. Au titre d'exemple, il revient sur la ressource non institutionnelle pour laquelle il y a eu deux appels d'offres. Il craint qu'elle soit perdue pour le secteur de Weedon. Le comité, d'ailleurs, craint que la coupe de 17 lits en CHSLD et la RNI qui ne voit pas le jour, affecte l'économie locale en plus de priver les aînés de services.

Ils choisissent la pire place. « Ça va faire un coqueron drôlement organisé ». Ils s'acharnent. Creuser dans le talus, ériger un mur de soutènement, asphalter va coûter cher. Selon lui, il serait mieux d'acheter une maison, de la démolir et d'y installer ce stationnement. Ils n'auraient plus de problème et l'espace serait bien plus grand. Le maire brandit le spectre de l'expropriation. Même si la CSHC refusait, les ministères concernés pourraient exiger de la commission scolaire qu'elle cède le terrain, avance-t-il.

Les membres du comité de citoyens pour la survie du CLSC-CHSLD restent vigilants. La réponse de la CSHC est attendue avec impatience.


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