Au cours des derniers jours, la Direction du programme soutien à l'autonomie des personnes âgées a pris la décision d'ouvrir une trentaine de lits de surcapacité en CHSLD, à l'est du territoire du CIUSSS de l'Estrie-CHUS. L'objectif est d'assurer des admissions graduellement et non massivement en bloc, comme ce fut le cas dans le passé.
« Au lieu de réagir en situation d'urgence comme on a déjà vécu, on a regardé pour ouvrir déjà des lits de surcapacité en voyant que la tendance se redessinait, commente Sylvie Quenneville, directrice adjointe à la Direction du programme soutien à l'autonomie des personnes âgées. Ça nous donne l'occasion de faire des admissions graduellement un peu partout au lieu d'attendre en janvier et d'en faire massivement en bloc. »
Au total, 32 places ont été libérées à court terme un peu partout sur le territoire de la zone est, qui regroupe le réseau local de services de Sherbrooke, du Val-Saint-François, du Haut-Saint-François et des Sources. Cette décision vient répondre à un besoin grandissant que vit présentement le CIUSSS de l'Estrie-CHUS.
« Les lits ont été répartis un peu partout sur le territoire pour pouvoir désengorger ceux de l'Hôpital Fleurimont et de l'Hôtel-Dieu, commente Sylvie Quenneville. On a une conjoncture qui fait en sorte qu'on retrouve une hausse de la demande d'hospitalisation pour les gens de la communauté. Nous avons un accroissement de la demande d'hébergement et, malheureusement, il y a peu de sorties de nos centres d'hébergement. Il y a une augmentation du taux d'occupation des lits de plus de 100 %. »
La Direction du programme soutien à l'autonomie des personnes âgées aurait pu opter pour l'ouverture d'un site non traditionnel à Sherbrooke, mais la pression aurait été trop grande pour une seule équipe.
« À Sherbrooke, c'est déjà difficile au niveau de la main-d'œuvre et de nos effectifs, remarque Mme Quenneville. On croit que ce sera beaucoup plus facile de gérer les effectifs en répartissant les lits un peu partout sur le territoire. On répartit aussi la responsabilité sur plusieurs centres et on se garantit plusieurs endroits convenables. On a vraiment pris le temps d'analyser parce qu'on avait le souci du confort de la clientèle, mais aussi de sa sécurité. Il y a des secteurs qui sont moins en difficulté au niveau de la main-d'œuvre, donc ça peut donner de l'oxygène à tous. »
« La période de l'hiver a certainement un impact sur le taux d'occupation plus élevé, souligne Mme Quenneville. On va commencer la saison de la grippe et de la gastro. Certaines personnes sont plus vulnérables à cause de leur état de santé et peuvent nécessiter une hospitalisation et des soins plus aigus. »