Le petit chiot victime de cruauté animale se porte beaucoup mieux. Selon la Société protectrice des animaux de l'Estrie, les blessures affligées à l'animal guérissent bien. Quant au propriétaire, Matthieu Savignac, il se trouve à Sept-Îles, là où il sera jugé pour ses actes.
La SPA de l'Estrie a choisi de surnommer l'animal Saska. Il s'agit en fait d'une petite femelle de cinq mois. Après avoir été laissé à l'abandon dans un petit espace restreint sans eau ni nourriture, en plus d'avoir subi une profonde blessure au cou, la petite chienne va beaucoup mieux.
« Elle se porte très bien, souligne Geneviève Cloutier, porte-parole de la SPA de l'Estrie. Sa plaie est presque toute guérit et son moral semble bon. C'est assez surprenant, mais elle est très affectueuse malgré tout. Il faut dire qu'elle a été chanceuse dans sa malchance, puisqu'elle n'a pas vécu ce cauchemar pendant des années. Elle a cinq mois donc elle a peut-être vécu au maximum trois mois dans ces conditions. »
Saska a été rescapée par un patrouilleur de la SPA à la suite d'une plainte déposée par le gestionnaire de l'immeuble où habite le propriétaire du chien Matthieu Savignac.
« Le gestionnaire n'avait pas vu ni rejoint son locataire depuis deux semaines, explique Mme Cloutier. Il nous a contactés puisqu'il savait que son locataire avait un petit chien. Matthieu Savignac ne se trouvait pas sur place et un mandat d'arrestation a été émis contre lui. Il a été arrêté à Sept-Îles. »
Mme Cloutier soutient que l'équipe de la SPA n'a jamais pu rencontrer l'accusé. Même si les faits se sont produits à Sherbrooke, le dossier a été transféré à Sept-Îles. «Tout ce qu'on sait, c'est qu'il a comparu et qu'il est en attente de son procès », précise Mme Cloutier.
Et est-ce que l'accusé pourrait recevoir une peine d'emprisonnement pour ses gestes? La porte-parole de la SPA préfère ne pas se prononcer à ce sujet, mais indique que les amendes et les interdictions de posséder un animal sont plus fréquentes que les peines d'emprisonnement (peine maximale de 6 mois dans ce cas-ci).
À adopter...
Saska n'a pas encore été mise à l'adoption, mais déjà, la SPA affirme avoir reçu beaucoup d'appels de personnes intéressées. « Lorsque Saska sera prête et que nous aurons aussi reçu l'accord du juge dans ce dossier, nous la mettrons à l'adoption. »
Par ailleurs, pour les personnes intéressées par les félins, la campagne Opération Adoption de la SPA de l'Estrie sera lancée demain (jusqu'au 19 décembre). Le prix des chats et des chatons sera réduit de 50 pourcent.
« Le but est d'aider les chats à se trouver une famille d'adoption, explique Geneviève Cloutier. Il faut dire que nous en avons beaucoup; une soixantaine sur place. Pour les chiens, il y a toujours un bon roulement. La stérilisation est beaucoup plus élevée chez les chiens que chez les chats. »