Stéphane Houle, un résident de Coaticook, a été reconnu coupable de cruauté envers ses trois animaux, soit un chat et deux chiens, l'un de race Cane Corso et l'autre de race Pinscher. Il reviendra devant le tribunal le 22 mai pour connaître sa sentence.
Stéphane Houle a été reconnu coupable des deux chefs d'accusation qui pesaient contre lui, et ce, en vertu de l'article 445.1 (1) a) (2) b) et de l'article 446 (1) b) (2) b) du Code criminel. Entre le 15 novembre 2016 et le 27 avril 2017, Houle a volontairement omis de fournir à ses trois animaux les aliments, l'eau, l'abri et les soins, en plus de volontairement causer à son chat et ses deux chiens des souffrances et des blessures.
C'est le 24 avril 2017, à la suite d'une plainte, que les inspecteurs de la SPA de l'Estrie ont entamé une enquête concernant un chien de race Cane Corso. L'animal était fortement amaigri et, selon les dires du plaignant, vivait dans une cage trop petite et remplie d'excréments et d'urine. Le plaignant a d'ailleurs réussi à prendre l'animal pour le conduire dans un refuge animalier de Sherbrooke où il a vu en urgence un vétérinaire.
« Il avait tout simplement la peau sur les os, carrément squelettique, précise Geneviève Cloutier, porte-parole de la SPA de l'Estrie. L'animal était faible, déshydraté et visiblement sous- alimenté. Il ne pesait que 16 kg alors qu'il aurait dû en peser tout près de 45 kg. »
Au cours de l'enquête, les inspecteurs ont découvert que l'individu possédait également un autre chien de race Pinscher ainsi qu'un chat. Le 9 mai 2017, à la suite d'une ordonnance du tribunal, le chien de race Pinscher et le chat ont été officiellement saisis par la SPA de l'Estrie. L'autre chien (Cane Corso) a été adopté.
Depuis cette date, Stéphane Houle n'a pas le droit d'être en présence d'animaux et/ou d'en posséder de nouveaux.
Procès et condamnation
Lors du procès qui avait lieu hier (lundi), le juge a reconnu coupable Stéphane Houle des deux chefs d'accusation qui pesaient contre lui. Il reviendra devant le tribunal le 22 mai prochain afin de connaître sa sentence.
Selon la loi, il serait passible de prison, soit d'une sentence maximale de 5 ans pour un des chefs d'accusation, et une sentence maximale de deux ans pour l'autre chef d'accusation. Mais il pourrait aussi écoper que d'une amende (allant jusqu'à 10 000$).
Geneviève Cloutier, de la SPA de l'Estrie, salue la condamnation du Coaticookois. « Ce sont des dossiers de longue haleine, qui s'étirent souvent sur plusieurs années. Alors on est toujours content et soulagé lorsqu'il y a un verdict de culpabilité. »
Mme Cloutier travaille à la SPA de l'Estrie depuis deux ans. A-t-elle déjà vu un accusé condamné écoper d'une peine de prison? « Non, répond-elle. Moi je n'ai encore jamais vu une personne condamné pour maltraitance envers un animal faire de la prison. »
Mme Cloutier souligne aussi l'importance de la dénonciation. « On ne le dira jamais assez, mais il est primordial de dénoncer. Si vous êtes témoins d'une situation de négligence ou si vous êtes seulement suspicieux, n'hésitez pas à communiquer avec nous sans tarder. C'est grâce à ces signalements, tous confidentiels, que nous pouvons porter secours à des centaines d'animaux, ici en Estrie. »