La trentaine d'employés du Centre de tri de Sherbrooke se sont muni d'un mandat de grève devant les offres salariales qualifiées de « ridicules » de leur employeur, dans le cadre des négociations en lien avec le renouvellement de leur convention collective.
Une majorité de 94 % des employés votant ont appuyé la proposition. Le mandat donné au syndicat va jusqu'à la grève générale illimitée, qui pourrait être déclenchée « au moment opportun », ou dès la première semaine du mois juillet.
La Régie de récupération de l'Estrie chapeaute les activités du Centre, alors que c'est l'entreprise Ricova en gère les opérations. Or, si le contrat de Ricova vient à échéance dans trois ans, il propose un contrat de travail de sept ans à ses employés, pour la majorité des trieurs, payés en moyenne 13,50 $ l'heure.
« Ce que nous demandons, c'est une hausse salariale de 0,50 $ l'heure, chaque année, pour les trois prochaines années. L'employeur propose des hausses salariales de dix sous, quinze sous par an, jusqu'à 25 sous l'heure à la septième année. En tout, cela représente une hausse totale de 1,25 $ en sept ans. C'est inacceptable! », affirme le président de la CSN-Estrie, Denis Beaudin.
Le syndicat réclame aussi un contrat de travail de trois ans, qui se terminerait en même temps que celui de Ricova.
« Les discussions ne sont pas rompues, assure Denis Beaudin. Une troisième rencontre est prévue pour la semaine prochaine. »
Le Centre de tri de Sherbrooke reçoit et traite plus de 30 000 tonnes de matières résiduelles en provenance de Sherbrooke et des MRC de Memphrémagog de Coaticook, du Haut-Saint-François, du Val-Saint-François et des Sources.