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Le bonheur en solo : 11 célibataires se racontent

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Photo : À l’approche de la fête des amoureux, la St-Valentin, EstriePlus.com s’est entretenu avec onze Sherbrookois(es) célibataires heureux, à la vie bien remplie.
Cynthia Dubé Par Cynthia Dubé
cdube@estrieplus.com
Jeudi le 1 février 2018

Si la majorité des Canadiens sont en couple, il n'en reste pas moins que le nombre de personnes vivants seules a atteint un sommet selon le dernier recensement de Statistique Canada, avec un taux de 33 % au Québec (28,2 % au Canada). À l'approche de la fête des amoureux, la St-Valentin, EstriePlus.com s'est entretenu avec onze Sherbrookois(es) célibataires heureux, à la vie bien remplie.

Ils sont : Hugues Létourneau, 41 ans, animateur à Énergie 106,1. Corrine Reid, 30 ans, notaire. Vincent Chartier, 42 ans, criminologue. Émile Cardinal, 36 ans, sommelier et copropriétaire chez Bières Dépôt Au Vent du Nord. Isabelle Perron, (qui veut garder son âge secret), animatrice et présentatrice météo à TVA. Richard Max Tremblay, 65 ans, artiste peintre et photographe. Daniel De Rome, 60 ans, technicien en audiovisuel à l'Université de Sherbrooke et DJ. Johanne Sage, 56 ans, conseillère aux ventes chez Cogeco Média. Geneviève Desloges, 36 ans, directrice financière chez Audi Sherbrooke.  Alexandra Cloutier, 24 ans, étudiante à la maîtrise en administration de la santé. Jordane Frédette, 42 ans, gérante en restauration.

Ce qu'ils ont en commun? Ils sont célibataires depuis un certain moment (ou l'ont été pendant une longue période), heureux dans la vie, et pensent que l'amour doit être un complément au bonheur et non la solution au bonheur.

« Pour moi, un amoureux c'est un extra dans une vie que j'aime déjà », lance Jordane Frédette, célibataire depuis quelques années. « Je crois qu'il faut profondément être bien avec soi-même avant de trouver quelqu'un qui nous ressemble et ou qui nous complète », indique pour sa part Isabelle Perron, célibataire depuis deux ans.

« C'est très facile d'être en couple avec la mauvaise personne ou pour les mauvaises raisons, remarque l'animateur Hugues Létourneau, célibataire depuis neuf ans. Personnellement, j'aime mieux attendre pour trouver LA personne qui me fera grandir autant par sa présence que par son absence et en s'accompagnant mutuellement dans nos projets. »

S'ils clament tous être heureux dans leur célibat, aucun cependant ne se dit fermer à l'amour. « J'ai grandi dans un environnement familial assez chaleureux, rempli d'amour, tissé serré et j'avoue que fondamentalement j'aspire à bâtir quelque chose de similaire », indique Émile Cardinal, célibataire depuis environ neuf mois.

Corrine Reid n'a jamais encore été en couple, mais ne dit pas non à la vie à deux. « Le fait d'avoir une vie déjà bien remplie et de me sentir accomplie dans les autres sphères font en sorte que je ne veux pas intégrer n'importe qui à ma routine. Bien que maintenant je sois ouverte à rencontrer, je souhaite trouver une personne qui va me challenger et me permettre de me dépasser. J'ai besoin de défis! »

Pour Johanne Sage, nouvellement en couple, il est primordial de respecter ses valeurs. « Je préfère être seule plutôt que de faire trop de concessions qui touchent à mes valeurs. C'est certain qu'une vie seule, sans amour, c'est plus difficile. Je me dis que c'est mieux à deux, mais pas à n'importe quel prix. »

Les priorités

Certains d'entre eux hésitent à s'embarquer dans une relation sérieuse de peur de répéter les erreurs du passé ou d'être blessés par la suite. Et plus le temps passe, plus ils semblent tous savoir ce qu'ils recherchent dans une relation.

« J'ai déjà essayé d'être en couple même si la passion n'était pas là et que l'attirance physique était moyenne, raconte Vincent Chartier, célibataire depuis deux ans. Je me disais que la passion viendrait avec le temps, mais non! Je sais que ça ne marche aucunement pour moi si j'essaie d'aimer avec ma tête. Je rêve tout de même depuis toujours d'une vie de couple et d'une famille », admet-il.

Même son de cloche pour Daniel De Rome, célibataire depuis sept ans. « Ayant eu une vie amoureuse plutôt chaotique, je ne veux plus laisser de place dans ma vie pour l'éternel recommencement, la déception et les sentiments de culpabilité face aux échecs. Je crois sincèrement qu'une vraie et authentique amitié avec une femme peut compenser à certains égards. »

« Être mal accompagné, c'est tellement désagréable, je n'ai pas d'énergie à consacrer à ça, lance Jordane, qui est maman de deux garçons. «Plus je vieillis, plus je sais ce que je veux, mais surtout ce que je ne veux plus dans ma vie, renchérit Geneviève Desloges, célibataire depuis sept ans. Je préfère aussi prendre mon temps pour ne plus être blessée et pour ne plus m'attacher à quelqu'un qui n'est pas fait pour moi. »

Émile abonde dans le même sens. « C'est surtout la crainte de retomber dans de mauvais pattern qui me rend prudent. Je ne suis pas quelqu'un qui recherche à tout prix la vie de couple, même si j'en ai envie, bien sûr. Je suis facilement capable d'être heureux tout seul chez moi, en regardant un film. Je n'ai pas besoin de l'autre pour être heureux ou pour me sentir complet », poursuit l'entrepreneur de 36 ans.

Pour d'autres, les plus jeunes surtout, ils ont choisi de prioriser d'autres sphères de leur vie, comme la carrière et la vie sociale. Puis, l'amour viendra en son temps.

« Dans mon cas, ce n'est pas difficile d'attendre la bonne personne puisque je ne l'attends pas, explique Alexandra Cloutier, célibataire depuis tout près de trois ans. Avoir une personne dans sa vie, c'est bien, mais pas essentiel. Viendra le jour où une personne complétera ma vie et la rendre encore meilleure qu'elle ne l'est maintenant. Mais d'ici là, je profite du temps pour moi ! »

Pour Isabelle, sa carrière en communication prend toute la place pour le moment. « Ma carrière est une priorité et je suis bien à l'aise à la mettre au centre de mon univers. Mon dernier souhait serait de faire souffrir ma future conquête avec mes horaires atypiques et mes nombreuses implications. La personne qui m'accompagnera devra aussi être confortable avec cette indépendance que j'ai développée au cours des dernières années, sans avoir l'impression de la subir. C'est souvent le danger avec les gens de mon espèce », dit-elle en riant.

Bien souvent, les personnes célibataires depuis un moment (ou célibataires souvent) ont une vie sociale très active. Plusieurs d'entre eux d'ailleurs reconnaissent que même lorsqu'ils sont en couple, la vie sociale a une grande importance dans leur vie. Et tous semblent bien composer avec la solitude.

« J'ai toujours eu une vie sociale très active, même lorsque j'étais en couple, souligne Richard Max-Tremblay, qui voyage beaucoup à l'étranger dans le cadre de son travail. Je suis très sociable et j'aime les rencontres, les discussions, découvrir d'autres façons de penser et de vivre que la mienne. Apprendre à vivre, c'est apprendre des autres et les respecter. »

« Bien que les études et le travail prennent la majorité de mon temps, j'essaie en effet d'avoir une vie sociale au maximum, explique Alexandra. Être célibataire ne veut pas dire être seul ! Il y a bien des façons de trouver un peu de chaleur humaine autres que dans les relations amoureuses. »

« De par ma profession et mes implications sociales, j'ai plusieurs cercles d'amis et plusieurs réseaux de contacts, souligne pour sa part Corinne. Je suis rarement chez moi le soir et la fin de semaine ! Probablement que cette vie sociale occupée fait en sorte d'atténuer le besoin de trouver à tout prix quelqu'un pour partager ma vie ! »

Des préjugés à la tonne

Les onze célibataires participants en avaient long à dire sur les préjugés et idées préconçues entourant la vie de célibataire. Pour la gente masculine, les préjugés tournent autour du concept de «l'homme à femmes» incapable de s'engager à long terme.

Par exemple, Richard a maintes fois entendu que « les célibataires étaient tout simplement trop égoïstes pour être en couple ou encore qu'ils sont incapables d'être fidèles. » Hugues s'est déjà fait dire qu'il « devait avoir une peur bleue de l'engagement à long terme ou qu'il était bien caché dans le fond du placard. »

Daniel dit avoir la fausse réputation d'être « un gars qui multiplie les aventures et qui ne veut pas s'engager. »

Émile a souvent entendu que les célibataires étaient constamment « à la chasse » et Vincent avoue se faire questionner parfois sur les raisons de son célibat. « Des gens me disent qu'ils ne comprennent pas qu'un gars comme moi soit célibataire. Comme si je devais inévitablement avoir un problème quelconque. »

Quant aux préjugés et idées préconçues concernant les femmes célibataires, ils semblent fuser dans tous les sens. Plusieurs se reconnaitront à travers les propos de Johanne, 56 ans.

« On m'a déjà dit que j'étais trop vieille puisque j'avais plus de 50 ans. On m'a dit qu'à cet âge, c'est vraiment la chance qui entre en ligne de compte pour rencontrer un amoureux sérieux, puisque les gars préfèrent sortir avec des filles de 10 à 15 ans plus jeunes qu'eux! »

Geneviève se fait dire constamment qu'elle est trop difficile. « On me dit que je suis trop exigeante et que je devrais forcer un peu les choses lorsqu'il s'agit de développer une connexion avec quelqu'un , même si la personne ne m'attire pas vraiment. »

Pour Alexandra, c'est son état mental qui est remis en question. « Si elle est belle et célibataire, elle doit être folle! », lance Alexandra pour décrire les pires préjugés entendus à son sujet. Le discours est semblable pour Isabelle. « On m'a déjà dit qu'il y avait anguille sous roche, que je devais être folle ou difficile à vivre. »

Quant à Corrine...« Je pense que le pire, c'est le préjugé relatif à l'orientation sexuelle. Parce que je n'ai jamais présenté de partenaire à ma famille, on présume que je suis d'orientation homosexuelle. Dans la génération de mes parents ou même celle de mes grands-parents, il était très rare et très mal vu d'être célibataire à 30 ans. On suppose donc que quelque chose cloche et parfois, on pense à l'orientation sexuelle. »

Tantôt les commodités, tantôt les inconvénients

En ce qui a trait aux avantages et aux désavantages de vivre en solo, ils sont semblables pour tous. Temps pour soi, aucun compte à rendre, liberté d'actions et de décisions, lit pour soi (avantages). Manque de partage d'émotions et d'affection, moments de solitude non-désirés (désavantages).

« Au fond, chaque avantage peut se transformer en désavantage selon les situations, et vice versa, remarque Émile. Tout dépend de notre état d'esprit et de l'angle d'approche. » « Il y a des avantages et des désavantages des deux côtés, poursuit Hugues. Mais c'est officiel que si je tombe sur la personne qui fit que trop bien avec moi et mes valeurs, il y a de fortes chances que je ne la laisse plus repartir (au sens littéraire bien sûr). »

« Trouver quelqu'un qui me rendra plus heureuse que je ne peux l'être célibataire, avec tous les avantages que ça comporte, c'est difficile, indique pour sa pour part Alexandra, qui étudie présentement à Montréal. Je pense que c'est compliqué aujourd'hui de trouver quelqu'un qui respecte totalement la liberté de l'autre, sans essayer de la posséder. Et puis je viens d'une génération où, souvent, les gens s'embarquent dans des relations puisqu'ils ont quelque chose à en retirer personnellement, et préfère disparaître quand il commence à y avoir des difficultés plutôt que d'essayer de réparer les choses. »

Pour Vincent, l'époque des réseaux sociaux est un désavantage sur toute la ligne. Le concept du « magasinage de relations » ne lui plait pas du tout.

« La norme pour rencontrer quelqu'un est devenu Internet. C'est du magasinage de visage, impersonnel, à grande surface. L'industrie du jetable! Les filles se font approcher par des centaines de gars à tous les jours, attirés plus souvent qu'autrement par une image qui ne représente pas nécessairement bien la personne. Approcher une fille dans la rue, ou en public, c'est devenu plus qu'un défi, mais une mission. Et ce n‘est plus normale d'approcher quelqu'un juste comme ça, car on risque de passer pour un détraqué. Bref, les réseaux sociaux tuent l'essence du flirting.»

Parmi les avantages d'être célibataire, il y a celui de se projeter dans un futur où il est permis de croire à l'amour complice. Et tant pis si le chemin est long avant d'y arriver.

«Je veux être accompagnée d'un ami-amoureux et je crois fermement que cette personne existe, affirme Jordane. Je crois au couple, à l'amour, à la galanterie, à la séduction, à la confiance et à l'honnêteté. Selon moi, baisser ses critères est un manque de respect envers soi-même. Mais attendre la bonne personne ne veut pas dire se fermer à toutes rencontres, précise-t-elle. Il faut bien sûr avoir une ouverture et une curiosité envers ce qui ne semble pas correspondre à première vue à notre idéal. »

 


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