Au cours des prochains mois, un projet-pilote du Carrefour jeunesse-emploi (CJE) de Richmond passera en revue ses programmes et services pour que les 500 jeunes qu'il soutient chaque année trouvent leur place et maintiennent leur place dans leur communauté. Le projet est évalué à 178 965 $.
Concrètement, il s'agit « de valider certaines de nos données, d'ajouter des services et de mettre sur pied des programmes pour répondre à des besoins spécifiques, explique la directrice du CJE de Richmond, Sylvie Bibeau. C'est une bonne nouvelle pour les CJE, c'est un signe de confiance envers nos capacités. »
Des besoins plus grands qu'un simple salaire
En tout, 25 projets ont été sélectionnés par le gouvernement du Québec, dans le but de trouver les meilleures manières de soutenir les jeunes dans leurs cheminements extérieurs à la démarche d'intégration à l'emploi.
« Les services se sont beaucoup transformés ces dernières années et depuis un an, le focus était orienté vers l'insertion pure et simple à l'emploi. Mais tous les jeunes qui fréquentent nos services ne sont pas prêts à cela, ils ont besoin de trouver plus qu'un salaire. Dans certain cas, ils ont besoin de se créer un filet de sécurité », affirme Mme Bibeau.
En raison d'un vide créé par la restructuration des CJE l'an dernier, l'accompagnement aux activités extérieures à la recherche d'emploi n'avait plus la même importance. À Québec, on semble toutefois vouloir renverser la vapeur.
Recentrer les services autour des besoins des jeunes
Concrètement, le CJE cherchera à identifier les pratiques les plus efficaces auprès de sa clientèle.
Un premier volet s'adressera aux jeunes adultes pour favoriser leur intégration sociale et professionnelle. Un deuxième, aux 15 à 18 ans et misera sur la persévérance scolaire.
Un projet d'entrepreneuriat, de bénévolat et de volontariat sera également mis sur pied pour que les jeunes du secondaire créent plus de liens avec leur milieu et s'enrichissent d'expériences diversifiées et concrètes.
Un autre projet concernera plus spécifiquement l'intégration des jeunes dans les lieux décisionnels tels que les conseils d'administration d'organismes.
« Ce sont des projets qui sont des compléments aux services d'aide à l'emploi que nous offrons au CJE, souligne Mme Bibeau. Nous voulons peaufiner notre programme « Mamans futées », qui s'adresse aux jeunes mamans peu scolarisées. On vise à leur donner des pistes pour se remettre en action. Nous voulons mettre sur pied un programme pour les jeunes hommes, pour les mobiliser autour d'un intérêt qui leur fera vivre des réussites. Qui sait, peut-être que des projets de vie en découleront! »
Selon Mme Bibeau, la clé de la persévérance passe par l'intérêt, peu importe si l'on est encore en milieu scolaire ou si l'on est sur le marché du travail.
« Il faut intéresser les jeunes pour les remettre en action. Souvent, ils ont perdu de vue les choses qui les motivaient à rester sur les bancs d'école. Il faut leur permettre de se redécouvrir des intérêts, qu'ils vivent des réussites et qu'ils reprennent confiance en eux », explique-t-elle.
Un dernier volet s'intéressera plus particulièrement à faire la promotion des saines habitudes de vie, comme la gestion du stress, la recherche de l'équilibre, l'exercice physique et l'alimentation.
Le projet pilote a une durée initiale d'un an : la phase d'implantation se poursuivra donc jusqu'au 31 décembre 2016. Les bons coups du projet seront ensuite intégrés dans toutes les régions du Québec.