La Ville de Sherbrooke demande au ministère des Transports du Québec (MTQ) de revoir le phasage des feux de circulation devant le viaduc enjambant l'autoroute 10 pour améliorer la circulation à la sortie du carrefour giratoire, vers le secteur de St-Élie.
Et comme cette solution ne pourrait être que temporaire, la Ville demande au ministère de lancer le plus rapidement possible ses études de circulation pour solutionner de façon permanente le problème de congestion sur ce tronçon.
« Le carrefour giratoire est en fonction depuis la fin de l'automne 2015 et depuis, on constate un problème de circulation important, affirme la directrice du Service des infrastructures urbaines à la Ville de Sherbrooke, Caroline Gravel. En raison du phasage des feux de circulation, les automobilistes en viennent à s'immobiliser dans le carrefour giratoire et ils débordent sur le boulevard de Portland et sur la 220. »
La portion de la route 220 située entre le carrefour giratoire double joignant le boulevard de Portland et le viaduc appartient au MTQ. En rephasant les feux de circulation de façon à ce que les automobilistes patientent un peu plus dans les bretelles menant à la 220, la circulation pourrait s'accélérer sur ladite route.
Selon Mme Gravel, le MTQ aurait promis de procéder avant la rentrée des classes.
« Le ministère n'était pas prêt »
Si en 2012, la Ville avait averti le MTQ qu'un tel problème allait survenir, ce dernier n'était à l'époque pas convaincu qu'il serait de cette ampleur.
Des fonds avaient même été réservés par la municipalité pour des études, mais le ministère n'était pas prêt à entreprendre une réflexion et une intervention pour remédier au futur problème n'avait donc pas fait partie des priorités.
« C'est un problème qu'on avait vu venir et maintenant, on le vit. Notre recommandation, c'est que le MTQ s'applique dès maintenant à trouver une solution à court terme pour améliorer la situation et à moyen terme, qu'il trouver une solution pour régler le problème », ajoute-t-elle.
Le rephasage à la hauteur du chemin Godin ne sera toutefois pas suffisant, estime Caroline Gravel.
« Le ministère doit, tout de suite après la rentrée scolaire, commencer ses études pour mesurer l'ampleur de la circulation lorsqu'elle sera revenue à la normale. Ensuite viendront d'autres études, des propositions de tracés, les estimations... Puis le jeu politique de la priorisation des projets à réaliser viendra. Ça prendra au moins une année, sinon plus, avant que le problème ne soit réglé », affirme-t-elle.
La Ville entreprendra également des démarches avec le MTQ pour trouver une solution au problème de sécurité et de circulation vécus par les résidents et les commerçants du secteur de la rue St-Jacques.
Plusieurs options seront étudiées au cours des prochaines semaines, dont celle d'ouvrir la rue Trépanier jusqu'au chemin Godin pour permettre aux résidents du secteur d'accéder à l'intersection.