Dans l'optique d'avoir une couverture complète de l'Estrie et du haut bassin versant de la rivière Saint-François, une première étape de cartographie détaillée des milieux humides de l'Estrie a été réalisée.
C'est en mai dernier que Canards Illimités (CI), impliqué dans la conservation des milieux humides du Canada, a présenté les résultats de la première phase de cartographie détaillée des milieux humides (MRC des Sources, bassin versant rivière Coaticook) à ses partenaires. Ladite cartographie a pu être réalisée par la contribution de Canards Illimités, mais aussi par le ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC).
Pour la deuxième phase de la cartographie, la Ville de Sherbrooke a confirmé son implication. Le projet s'étale sur une période minimale de trois ans et vise à obtenir une couverture complète de l'Estrie et du haut bassin versant de la rivière Saint-François. Il représente une ressource importante dans le processus de planification territoriale dans le cadre des travaux de l'Agenda 21 (démarche locale pour les préoccupations planétaires) de la MRC des Sources.
« Porter le nom de MRC des Sources vient avec une importante responsabilité qui est celle d'assumer un leadership quant à la pérennité de la ressource hydrique, explique le préfet de la MRC des Sources et maire d'Asbestos, Hugues Grimard. Les services écologiques des milieux humides et hydriques sont nombreux et le maintien des multiples avantages économiques de la ressource en eau dépend de la santé et de la qualité de celle-ci. L'Agenda 21 de la MRC des Sources priorise d'ailleurs l'enjeu de la protection de l'eau du territoire. Une meilleure connaissance de ces milieux nous permettra donc de mieux planifier et d'optimiser notre développement et de protéger cette ressource essentielle », ajoute-t-il.
Rappelons que c'est en 2009 que Canards Illimités a lancé l'idée de cartographier les milieux humides des régions habitées du sud du Québec. Plusieurs intervenants avaient à ce moment identifié le besoin d'accès à ce type de données. Les raisons : pertes cumulées et fortes pressions imposées aux milieux humides. Présentement, la cartographie détaillée de toutes les basses terres du Saint-Laurent a été complétée.
« Je suis très fier de ce que nous avons accompli, fait valoir Bernard Filion, directeur de CI, pour la province de Québec. C'est une excellente nouvelle pour les générations actuelles et futures, car nous devons nous doter, aujourd'hui, d'une vision éclairée face à ce que nous souhaitons que nos paysages aient l'air dans 25, voire 50 ans. En ce sens, l'accès pour tous à cette banque de données est déterminant pour la prise de décisions, le suivi des habitats et la planification à long terme », termine-t-il.