La campagne électorale provinciale est lancée depuis plusieurs jours. Hier, des pancartes ont été vandalisées, notamment celles du député de Sherbrooke, Luc Fortin, lequel a déposé une plainte au Service de police de Sherbrooke (SPS).
Un peu partout sur le territoire de la ville de Sherbrooke, 32 pancartes électorales ont été vandalisées hier. Slogans et insultes y ont été inscrits. Les candidats ciblés : Luc Fortin du Parti libéral du Québec (PLQ) et Bruno Vachon de la Coalition avenir Québec (CAQ).
Au moment d'écrire ces lignes, seul le député de Sherbrooke, Luc Fortin avait déposé une plainte officielle au Service de police de Sherbrooke. « On demande l'aide du public pour nous donner de l'information, explique Martin Carrier, porte-parole du SPS. Pour l'instant, l'enquête débute. On a peu d'indices et c'est pour cette raison qu'on demande l'aide du public dans cette histoire. »
Il est encore trop tôt pour confirmer si une seule personne est impliquée dans ces méfaits et graffitis sur les pancartes électorales. Le SPS déplore d'ailleurs le geste. « On ne fait pas de méfaits en temps régulier sur des édifices ou des biens publics, rappelle Martin Carrier. Ce n'est pas parce qu'on est en période d'élections qu'on peut se le permettre. Ce n'est pas la meilleure façon de diffuser un message. »
Le Service de police de Sherbrooke rapporte que ce phénomène de vandalisme n'est pas rare. Il revient lors de chaque campagne électorale, qu'elle soit provinciale, municipale ou fédérale.
Le candidat de la Coalition avenir Québec, Bruno Vachon, a aussi été ciblé par le vandalisme. Cependant, il n'a pas déposé de plainte officielle pour le moment.
Les candidats réagissent
Après que leurs pancartes aient été vandalisées, les candidats Luc Fortin et Bruno Vachon ont réagi sur leur page Facebook professionnelle de candidature.
« De tels actes ne font pas progresser le débat démocratique, a souligné le candidat du Parti libéral, Luc Fortin. Les divergences d'opinions sont à la base même de la politique. Néanmoins, le vandalisme ne fait qu'envoyer le message suivant : il est plus facile d'attaquer une image que de débattre des idées. Comment motiver l'implication politique quand on s'attaque directement à l'image des gens et qu'on les insulte? »
« Cela touche tous les partis politiques et je suis sûr qu'ils m'appuieront en disant qu'il y a d'autres moyens de faire valoir son opinion, a-t-il ajouté. Sans compter que toutes ces pancartes vandalisées ne pourront être recyclées parce qu'en 2018 des individus n'ont rien de mieux à faire que de détériorer des affiches électorales. »
De son côté, Bruno Vachon a affirmé que ce genre de situation est désolante en 2018. « Intolérance qui n'a pas sa place de nos jours », a-t-il indiqué.
Photo dans le texte: page Facebook officielle Bruno Vachon