Marie-Claude Bibeau, Caroline Bouchard et France Bonsant ont
déclaré une trêve électorale pour appuyer la campagne de sensibilisation contre
la violence faite aux femmes du CALACS Estrie.
Le 18 septembre, elles ont pris part à la marche organisée
par le Centre d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel
(CALACS) Estrie. Les conseillères municipales Nicole A. Gagnon et Nicole
Bergeron s'y sont également jointes.
« Je suis contente qu'on ait réussi à le faire »,
affirme la candidate bloquiste dans Sherbrooke, Caroline Bouchard. Elle est à l'origine
du rassemblement des politiciennes de Sherbrooke.
« J'avais dit au CALACS que je les aiderais comme je le
pourrais dans leur campagne de sensibilisation. C'est une cause qui
justifie un grand besoin de femmes en politique parce qu'elles sont une sensibilité
plus aigüe de la problématique. »
La candidate libérale dans Compton-Stanstead, Marie-Claude
Bibeau, tenait à signifier son appui à l'organisme et à la cause.
« A quatre reprises dans ma vie, j'ai eu peur pour ma
sécurité. La dernière fois, au point de ne pas être capable de marcher seule le
soir pendant un an. J'ai eu la chance de ne pas vivre de drame, mais j'en
connais qui n'ont pas eu cette même chance. Je sais aussi qu'on peut s'en
sortir si on a accès aux ressources nécessaires. J'ai une profonde admiration
pour ceux et celles qui font de l'aide aux victimes leur vocation, on doit les
soutenir dans leur mission. »
La candidate bloquiste dans Compton-Stanstead, France Bonsant
avait quant à elle déposé le projet de loi C-343 en 2010 à la Chambre des
communes. Le projet visait à aider, entre autres financièrement, les victimes
et leurs familles.
« Seuls les conservateurs avaient voté contre mais à l'époque,
ils étaient minoritaires, se souvient Mme Bonsant. Après le vote sur le projet
de loi, celui-ci a été refusé par le président. Il disait que les fonds n'avaient
pas été réservés. Deux ans plus tard, le gouvernement conservateur, maintenant
majoritaire, a repris mon projet de loi et il est passé. L'important, c'est qu'il
le soit. »
Aux dires de Mme Bonsant et de Mme Bibeau, la marche était
une belle opportunité de montrer que la lutte contre la violence faite aux
femmes est apolitique.
« Si on veut montrer que c'est une problématique sans race,
sans couleur et sans frontières, on doit se tenir la main et avancer dans la
même direction. »