Ce n'est pas tous les jours qu'on a la chance d'échanger avec un astronaute qui se trouve dans l'espace. C'est le privilège qu'auront des élèves de l'Estrie au défi d'ingénierie du Festival de Robotique à Québec.
Du haut de l'espace, l'astronaute de l'Agence spatiale canadienne, David Saint-Jacques, s'adressera le 5 avril aux quelque 1 750 jeunes qui se prêteront au défi lancé par Robotique FIRST Québec - qui vise à initier les jeunes Québécois à la robotique et à les encourager à opter pour des carrières en sciences, en technologies, en ingénierie ou en mathématiques - et répondra à plusieurs de leurs questions.
En Estrie, cinq écoles prendront part à la compétition de robotique ayant pour thème l'espace. Parmi celles-ci, on retrouve le Séminaire de Sherbrooke, l'école secondaire du Triolet, l'école secondaire de la Montée (Le Ber), l'école secondaire de la Ruche et le Salésien.
« On a déjà eu la chance de rencontrer David Saint-Jacques l'année passée, commente avec fierté David Brassard, enseignant responsable du projet de robotique parascolaire à l'école secondaire du Triolet. On a donc appris à le connaitre. Il est un bel exemple pour les jeunes. Ce sera impressionnant et vraiment plaisant de le voir de l'espace. C'est extraordinaire, il n'y a pas de mots pour ça! »
Pendant 45 jours, les élèves de l'Estrie, comme bien d'autres dans la province, ont construit et programmé un robot sous les conseils de mentors bénévoles. Les équipes concourront donc vendredi et samedi sur la planète Primus. Leur robot devra préparer le chargement de la fusée en 2 minutes et 30 secondes avant un décollage précipité en raison de l'arrivée d'une tempête de sable.
« Cette année, le défi est de manipuler des rondelles en plexiglas et des ballons en caoutchouc, explique Rémi Pomerleau, enseignant responsable du projet de robotique parascolaire à l'école de la Montée. Les jeunes sont fébriles et ils sont confiants. Ils savent déjà un peu à quoi s'attendre. »
« C'est impressionnant de voir toutes les équipes, les couleurs, les chants et les cris, ajoute pour sa part M. Brassard. Les jeunes le réalisent quand ils sont sur place. »
La piqûre pour le domaine
Une compétition comme celle de ce week-end amène souvent les élèves à se dépasser. Ils doivent analyser le défi - qui change chaque année - et réaliser de nombreuses actions pour optimiser leur robot.
« Pendant six semaines, on a un calendrier bien établi qu'on essaie de suivre le plus possible, indique David Brassard. Après l'analyse et les essais, on prend une décision selon le meilleur de nos connaissances. C'est beaucoup du travail d'équipe. »
Même si ce ne sont pas tous les élèves qui ont un intérêt pour la fabrication et la programmation d'un robot, plusieurs s'impliquent au niveau des communications ou bien de la sécurité par exemple. « Ils peuvent toucher à toute sorte de choses », remarque Rémi Pomerleau.
Une fois que les compétitions prennent place, les équipes ne peuvent plus travailler de manière prononcée sur leur robot. Cependant, elles peuvent apporter quelques modifications mineures.
« Robotique FIRST Québec mise beaucoup sur la coopération, donc si une équipe a un problème, on peut s'entraider, souligne M. Brassard. Par contre, sur le terrain, on joue le match tel qu'on peut. Il y a beaucoup d'entraide et de professionnalisme dans la façon de parler avec les gens. »
Après leur passage en robotique, plusieurs élèves se dirigent en graphisme, en technique de génie mécanique ou bien en électronique. « J'ai des jeunes qui découvrent finalement dans quel domaine ils veulent aller alors que d'autres confirment leur intérêt », note M. Pomerleau.
Les finales de la compétition auront lieu le samedi et donneront un accès pour le Championnat mondial FIRST, qui aura lieu à Détroit du 24 au 27 avril.
« L'important pour nous est d'avoir du plaisir, et ce, indépendamment du résultat », confie M. Brassard.
Première photo dans le texte: école secondaire du Triolet
Deuxième photo dans le texte: école secondaire de la Montée