La vague de déménagements vient de passer. Et pourtant, une dizaine de familles se retrouvent toujours sans logement à Sherbrooke, et ce, malgré un taux d'inoccupation élevé. L'Association des locataires de Sherbrooke fait le point sur la situation.
Le premier juillet dernier, plusieurs ménages ont changé d'adresses alors que d'autres se retrouvent toujours sans logement. Même si le taux d'inoccupation frôle le 6,4 %, dix familles n'ont toujours pas réussi à trouver un logement adapté à leurs besoins.
« Actuellement, on a un taux d'inoccupation de 6,4 %, explique Normand Couture, porte-parole de l'Association des locataires de Sherbrooke. Le taux normal est de 3 %. Ça veut dire que tout le monde devrait pouvoir se loger puisque le taux d'inoccupation est très élevé. Par contre, le coût du logement pour les gens à faible revenu, ça ne fonctionne pas. C'est donc beaucoup plus difficile pour eux de se trouver un logement. La grandeur des logements peut aussi compliquer les choses. Comme en ce moment, on a une famille de deux adultes et de cinq enfants, donc les grands logements, il n'y en a pas beaucoup. Dans ceux disponibles, ils sont excessivement chers. C'est une autre des causes qui augmentent le niveau de difficulté plus grand pour se loger », ajoute-t-il.
Parmi les dix familles qui sont toujours sans logement, on en retrouve quatre qui sont hébergées par la Ville de Sherbrooke. « Les six autres familles sont allées rester chez de la parenté ou des amis, souligne M. Couture. Peu importe l'endroit où ils restent, on les supporte dans la recherche de logements. On dresse des listes et les accompagne dans la visite de logements et lors de la signature du bail. Généralement, ça prend au maximum deux semaines pour loger les ménages locataires sans logement. Actuellement, on pense obtenir le même résultat. Ce n'est pas une course contre la montre, mais quand tu es sans logement, on ressent un stress et on a hâte d'être logé. On accélère tout notre travail », indique-t-il.
Des familles hébergées par la Ville
Si plusieurs ménages réussissent à se loger au premier juillet, ce n'est pas le cas pour d'autres. C'est pourquoi la Ville de Sherbrooke héberge temporairement les ménages locataires sans logement. « Ce qu'il faut savoir, c'est que depuis 2003, nous avons une collaboration avec la Ville concernant les gens qui se retrouvent sans logement au premier juillet, précise Normand Couture. Dans cette collaboration, la Ville défraie les personnes sans logement pour les héberger temporairement et entreposer leurs meubles. »
Questionné à savoir pourquoi certaines familles ne sont pas en mesure de se trouver un logement, le porte-parole de l'Association des locataires de Sherbrooke rappelle le coût élevé de certains endroits. « On travaille pour trouver des logements à bas prix et tout de même potables, indique M. Couture. On essaie d'approcher les gens selon leurs besoins de services également. On essaie de répondre aux besoins le plus possible aux familles. Ce qu'on apporte, c'est le support pour la recherche de logements des gens sans logements », conclut-il.