À La Patrie, les membres de l'Association coopérative agricole locale ont refusé le projet de fusionner la leur aux trois autres que sont les Coopératives des Cantons, de Compton et de Weedon. À la salle municipale, après plus de 4 heures d'une valse de questions et de réponses, les 94 personnes sur 614 qui avaient la possibilité de voter se sont positionnées. La proposition a été rejetée puisque, selon les règlements en usage, il en aurait fallu au moins les 2/3 pour qu'elle soit adoptée. Le décompte a fait mention de 53 qui étaient d'accord avec la fusion contre 39 qui s'y opposaient. Deux ne se seraient pas prévalus de leur droit.
Déçus du résultat, certains membres du C.A. ont laissé entendre qu'ils démissionneraient. Claude Morin, l'actuel président, en a fait l'annonce. Il considérait cette transaction comme la seule qui pouvait garantir la survie à long terme de la coop locale. Pourtant, il semblait dire que bien des solutions avaient été envisagées pour en assurer la pérennité.
À Weedon, 21 membres ont répondu à l'invitation de voter sur le projet de fusion sur 61. De ceux-ci, 18 ont approuvé l'idée et 3 se sont abstenus. (compléter les données demain matin).
Depuis quelques mois, pour faire face à une baisse du marché et du chiffre d'affaires dans les Coopératives des Cantons, de Compton, de La Patrie et de Weedon, les différents C.A. ont cherché à trouver une solution pour contrer le phénomène. Le projet de fusionner les quatre leur a semblé la meilleure façon de procéder pour assurer à long terme les actifs et l'avoir des membres.
Augmenter la masse critique par un plus grand pouvoir d'achat, une offre de service et une capacité de développement accrues, et réduire les coûts d'administration des entités régionales justifiaient le désir de regrouper, sous l'appellation Terrestrie, les quatre entreprises. Établir un centre de gestion unique où se retrouverait tout ce qui est relié aux besoins des producteurs agricoles et des clients s'avérerait économique en l'occurrence.
Isabelle Gagnon, conseillère en gestion pour le Réseau de la Coop fédérée, lors de soirées d'information, a fait la démonstration de la valeur de cette rationalisation. Malgré des différences entre les coopératives concernées, la santé de chacune suit un même schéma: un plafonnement dans les ventes qui, en l'absence de profit, grignote petit à petit l'avoir des membres utilisé pour le remboursement des dettes. Josée Létourneau, avocate de la Coop fédérée, en a expliqué les aspects légaux.