Plusieurs réparations du réseau d'aqueduc et d'égouts ont été
nécessaires sur la rue Argyll, mettant à l'épreuve la patience des résidents du
secteur déjà éprouvés par les travaux de réfection des chaussées. « Difficile de
faire de la prévention », affirme la Ville de Sherbrooke.
Chaque année, environ 120 opérations sont nécessaires sur le
réseau d'aqueduc et d'égouts.
« Quand on refait une rue comme le boulevard
Jacques-Cartier, on vérifie et on remplace le système d'aqueduc et d'égouts,
affirme Louis Gosselin, chargé de communications à la Ville de Sherbrooke. Sinon,
on doit attendre qu'il y ait un bris pour procéder aux travaux parce qu'on ne
peut prédire quelle canalisation sera problématique. La Ville peut réparer un
tronçon, mais un autre peut se briser 100 mètres plus loin. C'est en gros ce
qui se passe dans le secteur de la rue Argyll. »
Certaines conduites datent
du début du siècle. Le froid intense de l'hiver dernier a aussi causé son lot
de problèmes sur le territoire et pourrait faire grimper le bilan de l'année à
150 interventions. La Ville ne peut pas effectuer de travaux de prévention
puisqu'on ne sait jamais où un bris peut survenir.
« Certaines conduites ont 80 ans d'âge et sont en meilleur
état que d'autres plus jeunes, affirme le chef de la Division de la gestion des
eaux de la Ville de Sherbrooke, Michel Cyr. C'est comme une voiture. On peut l'acheter
neuve, mais à un moment donné, on doit l'entretenir et faire des réparations. Une
année d'âge pour un véhicule est comparable à dix ans pour une conduite d'égout.
»
Il en coûte entre cinq et dix millions de dollars chaque
année en travaux de remplacement intégral des parties désuètes du réseau. À ce
montant s'additionnent deux millions supplémentaires pour les réparations d'urgence,
comme celles de mercredi matin sur la rue Argyll.
Les interventions sont planifiées en fonction des priorités,
des moyens techniques et des budgets dont la Ville dispose.
« On établit un plan d'intervention en fonction des
priorités, explique M. Cyr. Sur les 900 kilomètres du réseau, on remplace
intégralement environ dix kilomètres chaque année. On priorise toujours les
pires cas, comme les rues Dufferin, Galt et Argyll cette année. »
Les priorités sont établies par une analyse approfondie de
millions de données contenues dans des logiciels parmi les plus performants en
Amérique du Nord.
« On fait du mieux qu'on peut avec les ressources qu'on a.
Le réseau de Sherbrooke n'est pas vieux, mais il n'est pas jeune non plus,
souligne M. Cyr. On reste très alertes à ce qui se passe. La Ville a un bon
taux d'investissements pour le remplacement et le maintien des conduites. »