L'industrie de la construction continue d'afficher ses couleurs avec une deuxième journée de grève illimitée. En effet, ce matin, environ 200 personnes ont manifesté sur la rue King Ouest.
Près de 200 personnes du domaine de la construction ont brandi bien haut drapeaux et pancartes sur la rue King Ouest ce matin. Ils ont entre autres arrêté leur trajet devant l'établissement de l'APCHQ sur la rue Belvédère Sud. Trompette et bruit, tout y était pour se faire entendre.
Devant le regard des policiers et de certains citoyens, les manifestants criaient haut et fort « So-So-So-Solidarité! ». Ils assuraient de ne pas lâcher et de faire plier les différents partis impliqués.
Questionné sur la situation, le directeur général de l'APCHQ, Sylvain Mathieu, a fait le point sur la situation.
« Hier, le Parti patronal et syndical a rencontré la ministre du Travail, Mme Viens, explique M. Mathieu. Elle a demandé un calendrier de négociation. Ce matin, nous, à partir de 9 h 30, nous leur avons dit que nous étions prêts à négocier. On attend toujours que le syndicat se dise disponible pour l'instant », ajoute-t-il.
Même si les gens ont le droit de travailler, la crainte règne sur les chantiers. « Pour le secteur résidentiel, il ne reste plus grand-chose à négocier honnêtement, explique le directeur général de l'APCHQ. On se fait ramasser par la bande parce que le conseil institutionnel a un conflit au niveau des salaires de travail. Actuellement, les chantiers tournent au ralenti, même ce matin. On a fait le tour. On a vu que ça travaillait, mais de manière timide. Les gens ont quand même une certaine crainte même s'ils ont le droit de travailler », note-t-il.
Une possible loi spéciale
Si les pourparlers ne s'activent pas, l'APCHQ s'attend à ce qu'une loi spéciale soit mise en place, soutient M. Mathieu.
Sur les chantiers, le respect est tout de même présent malgré le mouvement de grève. « Jusqu'à présent, on a vu qu'il y avait un certain respect quand les gens passent, précise Sylvain Mathieu. Ils leur demandent de quitter les lieux, ils leur demandent d'être solidaires, mais ça s'est limité à ça. Il y a un droit de grève, ils l'ont acquis. Ils respectent les règles jusqu'à présent », note-t-il.
« L'Alliance syndicale, c'est de fermer tous les chantiers pour mettre plus de pression. On attend l'appel du syndicat pour reprendre les négociations », termine le directeur général de l'APCHQ.