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Malgré les blessures et les embûches, le courage d’avancer

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Photo : Alexis Chabot, 21 ans, est retourné sur les bancs d'école en janvier dernier.
Cynthia Dubé Par Cynthia Dubé
cdube@estrieplus.com
Vendredi le 1 septembre 2017

Alexis Chabot n'a pas eu une vie facile jusqu'à présent. Le jeune homme de 21 ans est né dans le corps d'une fille et a vécu plus souvent qu'à son tour le rejet et l'intimidation. Mais aujourd'hui, les nuages semblent vouloir enfin s'estomper. Alexis avance, une petite victoire à la fois.

J'ai fait la rencontre d'Alexis lors du lancement de la campagne Reste à l'école, qui vise à encourager les jeunes à rester sur les bancs d'école. Au Goéland pour terminer son secondaire depuis janvier dernier, Alexis m'a raconté son passé, les raisons qui l'ont poussé à abandonner l'école. Son histoire touche droit au cœur.

Alexis a toujours eu de la difficulté à l'école et n'a jamais été dans une classe régulière. Mais l'étiquette Élève en difficulté d'apprentissage n'est pas la seule qu'il s'est fait coller dès l'enfance. C'est qu'Alexis est né dans le corps d'une fille, mais il a toujours su qu'il était un garçon. Du coup, il s'est toujours senti étranger dans son propre corps.

Alexis est transgenre. «Je ne suis pas né dans le bon corps. Je me suis toujours considéré comme un garçon, même si je suis né dans le corps d'une fille.»

Très tôt à l'école, le Sherbrookois maintenant âgé de de 21 ans a subi de l'intimidation. «Les élèves me pointaient du doigt, me disaient que j'étais un monstre. Puisque je ne suis pas quelqu'un qui s'affirme beaucoup, je restais seul dans mon coin. En plus de me faire intimider, j'étais mal dans ma peau et je ne comprenais pas qui j'étais, alors je me mutilais.»

À 14 ans, Alexis a été placé en famille d'accueil. Peu de temps après, parce qu'il en avait marre, il a abandonné l'école. «Oui, j'ai pensé à me suicider, avoue-t-il. Pour me faire aimer des autres et pour avoir des conversations, je me suis même créé des faux profils sur les réseaux sociaux. Tout ce que je voulais, c'était de me sentir apprécié par les autres.»

Un peu d'espoir

Il y a environ un an et demi, Alexis est tombé sur une émission québécoise à la télévision intitulée Je suis trans. À partir de ce moment, il a su que sa vie allait changer.

«Avant cette émission, je ne savais pas qu'il y avait un mot pour décrire ma situation. Le 22 août 2016, j'ai commencé le processus pour devenir un homme. Je prends des hormones, de la testostérone, et je vais subir trois opérations. Déjà en l'espace d'un an, j'ai beaucoup changé. Je suis beaucoup plus heureux maintenant. Je me sens plus confiant depuis que j'ai commencé ma transformation.»

C'est d'ailleurs cette confiance, qui s'installe en lui petit à petit, qui lui a donné l'envie de retourner sur les bancs d'école, pour finir son secondaire. Alexis espère par la suite faire son DEP pour devenir agent de protection de la faune.

Et lorsque je lui demande où il se voit dans dix ans, il répond sans grande hésitation, puisque pour une fois, il se permet d'avoir de belles ambitions. «Ma transformation pour être un homme sera complétée. Je vais travailler comme agent de protection de la faune et je vais vivre dans une maison, dans le bois, en compagnie de ma copine Kim. Nous aurons deux chiens et j'aimerais bien avoir des enfants.»

En attendant, Alexis s'efforce d'étudier, même si certaines matières sont plus difficiles à assimiler. Il travaille aussi sur lui, pour apprendre à s'aimer, à se faire confiance.

«J'ai décidé de foncer, de ne plus écouter les jugements autour de moi. Ce n'est pas facile, mais je peux compter sur ma copine, Kim, qui m'aide beaucoup. Ma mère et mes sœurs m'aident aussi. Elles m'encouragent et elles me disent qu'elles sont fières de moi. Ça me donne le goût de foncer davantage», conclut-il fièrement.

 


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