Éduc'alcool vient de publier un sondage qui dresse le portrait complet des Québécois et de l'alcool. Selon ce sondage, les gens sont deux fois plus nombreux en Estrie à conduire après avoir consommé au-delà des limites permises. Les Estriens préfèrent aussi consommer à la maison plutôt que dans des lieux publics.
Selon ce sondage mené par la firme CROP, bien que les Estriens soient plus nombreux à avouer avoir conduit avec les facultés affaiblies (14% contre 7% au Québec), ils sont aussi plus nombreux à penser qu'il est probable de se faire pincer pour l'alcool au volant (52% contre 45% au Québec). Paradoxalement, les Estriens sont moins nombreux que le reste du Québec à avoir déjà constaté la présence d'un barrage routier (21% contre 29 % au Québec).
Ces chiffres sont surprenants, indique le directeur général d'Éduc'alcool Hubert Sacy.
«De façon globale, le portrait des Estriens est semblable à celui de la moyenne québécoise. Là où leur comportement se démarque, c'est malheureusement lorsqu'il est question de conduite avec les facultés affaiblies, avec beaucoup trop de conducteurs qui admettent l'avoir fait. Un chiffre qui a de quoi surprendre, car les Estriens selon notre sondage connaissent mieux la loi que la moyenne à cet égard, et sont également plus enclins à croire qu'ils peuvent se faire arrêter pour l'alcool au volant.»
Moins nombreux à boire dans les bars
Selon ce sondage, les Estriens préfèrent consommer à la maison plutôt que dans les endroits publics, que ce soit au restaurant (51% contre 66% au Québec), dans un bar (16% contre 32% au Québec) ou dans une discothèque (5% contre 14% au Québec).
Du côté du Service de police de Sherbrooke, on indique faire maintenant une trentaine de barrages par année et on ne se limite plus aux heures et aux endroits stratégiques ou traditionnels, comme sur la rue King Ouest, vers minuit ou à la fermeture des bars.
«On ne fait plus nécessairement les barrages sur les grands artères. Nous savons que certaines personnes mal intentionnées choisissent de passer par les petites rues pour ne pas se faire prendre. Mais maintenant, on fait aussi des barrages dans des endroits moins achalandés, et en étant moins visible», indique Martin Carrier, du SPS.
Le plus récent barrage à Sherbrooke a eu lieu lors de la Fête du lac des Nations. Une centaine de véhicules ont été immobilisés pour l'occasion, mais le SPS n'a fait aucune arrestation.
Notons qu'en 2016, le SPS a procédé à 338 arrestations pour alcool au volant.