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Des cartes de Noël pour protester contre le PL 70

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Photo : La slameuse Marianne Verville a déclamé un texte, La bergerie des pauvres, au lancement de la campagne du Comité régional estrien pour un Québec sans pauvreté, en compagnie du Mouton masqué.
Elizabeth Nadeau Par Elizabeth Nadeau
enadeau@estrieplus.com
Mardi le 1 décembre 2015

Les citoyens sont invités à envoyer des vœux de Noël au ministre Sam Hamad en guise de protestation envers le caractère punitif du projet de loi 70. Le Collectif estrien pour un Québec sans pauvreté est derrière cette campagne.

Le Collectif n'a rien contre les mesures d'incitation aux démarches de réinsertion sur le marché du travail. Il en a toutefois contre le caractère punitif de la nouvelle réforme de l'aide sociale, qui en principe devrait couper le chèque des nouveaux prestataires jugés aptes au travail qui n'intègrent pas un programme de retour à l'emploi.

PL 70 : voyons de quoi il en retourne
L'article 83.1 de la Loi visant à permettre une meilleure adéquation entre la formation et l'emploi ainsi qu'à favoriser l'intégration à l'emploi stipule clairement que :

« Le Programme objectif emploi vise à offrir aux personnes qui y participent un accompagnement personnalisé en vue d'une intégration en emploi. [...] toute personne visée par règlement qui aurait droit de bénéficier d'une prestation en vertu du Programme d'aide sociale pour le mois qui suit sa demande d'aide financière de dernier recours doit d'abord participer au Programme objectif emploi. »

Selon le texte, le Programme objectif emploi prendrait un à un les nouveaux prestataires d'aide sociale pour élaborer un plan d'intégration au marché de l'emploi, en fonction des besoins en formation et de la situation (Article 83.1) de chaque personne. Celle-ci est ensuite tenue d'accepter tout emploi convenable qui lui est proposé.

Le 10 novembre dernier, le ministre Hamad a défini « emploi convenable » par un emploi qui « répond à ses compétences. On ne l'envoie pas en Afrique et on s'adapte à la situation. [...] »

« De l'autre côté, on demande à l'autre personne de faire un effort pour elle. L'effort pour elle, c'est quoi? C'est faire les démarches [...] Si je n'ai pas la formation nécessaire pour occuper un emploi de cadre et je refuse une offre de cadre, on se comprend, là; mais si j'ai une formation qui me permet d'être, [...] un technicien à tel endroit et je reçois une offre de technicien, bien là, à un moment donné, si j'en refuse, des offres, [...] on se pose des questions », affirmait le ministre.

Une aide financière supplémentaire s'ajouterait au montant de base, en plus des frais relatifs à la réalisation du plan d'intégration qui seront remboursés au participant. S'il manque à ses engagements, sa prestation d'aide sociale sera amputée (Article 83.10), sauf s'il s'agit d'un manquement en lien avec une implication bénévole.

Le Collectif contre ces mesures
« Pour lutter contre la pauvreté, il faut éviter l'approche punitive. Ça ne fonctionne pas et les études le démontrent, affirme Virginie Larivière, organisatrice politique pour le Collectif pour un Québec sans pauvreté. C'est une question de droits humains et ce n'est pas en forçant les gens à accepter des emplois qu'on va réinsérer ces gens dans le marché du travail convenablement, contrairement à ce que prétend le ministre. »

Selon elle, il faut rehausser les protections publiques à la hauteur de la Mesure du panier de consommation (MPC). Pour une ville équivalente à Sherbrooke, celle-ci est établie à 16 329 $ pour une personne seule et à 32 658 $ pour une famille de deux adultes et de deux enfants de moins de 16 ans, selon les données de Statistiques Canada.

« Lorsque les gens arriveront à couvrir minimalement leurs besoins de base, ils auront le courage de s'habiller le matin, de faire des démarches d'emploi et d'aller rencontrer des employeurs. Quand on ne mange pas à sa faim, le stress est tellement intense que ce n'est pas envisageable d'entreprendre des démarches à l'emploi. Nous, ce qu'on dit, c'est investissez au lieu de couper », affirme Mme Larivière.

Qu'entend-elle, justement, par besoin de base?

« La MPC, c'est le montant nécessaire pour couvrir ses besoins de base : se loger, se nourrir, le transport, se vêtir, aller au cinéma une fois par mois, aller au restaurant, inviter des amis à souper. En bas de ça, on compromet sa santé et on sera obligé de se diriger vers les banques alimentaires pour subvenir à ses besoins. Une personne sur dix au Québec ne couvre pas ses besoins de base. Le chèque de base est de 616 $ par mois. Faites le calcul, on est loin de la MPC! Je vous assure que personne n'abuse des largesses de l'État avec seulement 616 $ par mois. »


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