Le dossier de l'aéroport de Sherbrooke a semé des réactions consternantes chez le député de Sherbrooke, Pierre-Luc Dusseault. Ce qu'il reproche, c'est notamment le pessimiste de la députée de Compton-Stanstead et ministre du Développement international et de la Francophonie, Marie-Claude Bibeau.
Ce qu'il faut rappeler, c'est que l'aéroport de Sherbrooke souhaitait l'arrivée des contrôles de sécurités qui concernent notamment la gestion sécuritaire des bagages. Pour que le projet se réalise, une désignation est nécessaire. Par désignation, il est question ici de la loi de l'Administration canadienne de la sureté du transport aérien qui prévoit une annexe.
«Cette annexe comprend 89 aéroports qui sont actuellement désignés. Ils ont donc le service et l'exemple parfait qu'est l'Aéroport de Montréal. Ce service de sécurité est rendu par une Société d'État fédéral. Il est seulement présent dans les aéroports désignés», explique le député de Sherbrooke, Pierre-Luc Dusseault.
Le problème avec la situation de Sherbrooke est que l'aéroport ne fait pas partie de la liste des 89 aéroports.
«La Ville de Sherbrooke a eu des discussions avec des transporteurs aériens dans le domaine au Canada. Une entente de principe a eu lieu avec un transporteur pour faire des vols commerciaux. Cette entente était conditionnelle à l'obtention des contrôles de sécurités. En 2015, il y a eu un développement important dans le dossier. Un règlement a été adopté pour permettre aux aéroports non désignés comme celui de Sherbrooke d'avoir éventuellement un principe de contrôle de sécurité sur un recouvrement des coûts», fait valoir M. Dusseault.
«Un changement de cap»- Pierre-Luc Dusseault
Pour le député Pierre-Luc Dusseault, la ministre Bibeau n'a pas suffisamment fait pour débloquer le dossier de l'aéroport de Sherbrooke.
«La ministre aurait pu faire débloquer le dossier, soit en faisant en sorte que la solution vive. La solution idéale est que Sherbrooke soit le 90e aéroport avec les contrôles de sécurité. Cela aurait pu être fait très rapidement il y a bien longtemps. C'est pour ça que je dénonce le changement de cap. Le jour de son élection, Mme Bibeau avait dit que l'aéroport de Sherbrooke était une priorité. Vendredi dernier, on a appris que c'était un projet à long terme.»
Pour M. Dusseault, ce projet devrait être une priorité et ce n'est pas compliqué.
Contactée par EstriePlus, la ministre Bibeau explique entre autres le ralentissement du dossier de l'aéroport par une révision de la sécurité aérienne par le ministère des Transports.
«Cette demande de notre part vient à un moment où le Ministère est vraiment en train de faire une revue de la sécurité aérienne. Ce n'est donc pas le moment de faire une demande à la pièce quoique la demande ait été faite. Ça arrive dans un moment où ça s'inscrit dans un domaine beaucoup plus large. Le plan A doit être reconnu au même titre et aux mêmes conditions que les autres aéroports, mais ça va prendre un certain temps avant de passer au travers de ça. Le défi de la ville est de signer une entente avec une compagnie aérienne et ce n'est pas du tout de la responsabilité du fédéral», explique Mme Bibeau.
«Si la Ville de Sherbrooke signe entre temps son entente avec une campagne aérienne, on peut quand même aller de l'avant. La façon que je vois les choses, c'est que le mécanisme de recouvrement de coûts peut être une mesure transitoire à mon avis et je garde espoir qu'on va obtenir le plan A dans un délai raisonnable quand même. L'entente avec la compagnie est arrivée à échéance et il faut recommencer les démarches et les négociations, et la ville travaille là-dessus», termine Mme Bibeau.