Le Complexe de hockey-balle de Sherbrooke (CHBS) accueillera pour la première fois ce week-end le plus important événement « 3 contre 3 » au Québec : le Grand Chelem. Quelque 150 équipes de différents endroits dans la province vivront un moment bien spécial puisque l'événement sera diffusé sur les ondes du Réseau des sports (RDS).
Lorsqu'un incendie a emporté le Pub la Cachette il y a quelques années, le Complexe de hockey-balle de Sherbrooke ne se sentait pas suffisamment de calibre pour accueillir un événement d'importance comme le Grand Chelem 3 vs 3. Toutefois, les récents investissements sur le site ont permis de considérer à nouveau cette possibilité.
« On n'était pas assez bien installé pour le recevoir, commente Éric Côté, copropriétaire du CHBS. Avec tous les investissements qu'il y a eu cette année, le site est vraiment comme il n'a jamais été. On avait donc le goût de le montrer à tout le monde. La visibilité que cet événement offre, c'est une plus-value incroyable pour nous. »
Pionnier dans le hockey-balle, le CHBS, qui est l'un des plus grands centres au Québec, accueillera les 22 et 23 septembre prochains pas moins de 150 équipes provenant entre autres de Sherbrooke, Québec, Magog, Granby, Saint-Georges de Beauce, Gatineau et Victoriaville. Selon M. Côté, bon nombre de personnes devraient se déplacer sur le site. «Je pense que ça va être un événement qui va aller chercher de 2000 à 3000 personnes ce week-end», estime-t-il.
Dimanche, le Grand Chelem 3 vs 3 sera filmé par l'équipe du Réseau des sports. Ce tournoi passera donc en boucle pendant tout l'hiver sur cette chaîne de télévision. Ainsi, les équipes qui ont terminé parmi les premières positions lors de la dernière saison seront à l'honneur, même celles qui se retrouvent dans les catégories moins fortes.
« Souvent, dans les grands tournois, l'accent est mis sur les grosses divisions masculines ou féminines, remarque le copropriétaire du CHBS. Une équipe qui a travaillé fort toute l'année et qui est dans une division récréative ou de plus de bas niveau chez les hommes ou les femmes peut quand même se retrouver à défendre les honneurs et apparaitre à RDS. On attire donc une autre clientèle qui, habituellement, ne serait pas celle qui participe à des tournois. On est fier de ça. »
Un sport en pleine croissance
Le hockey-balle est un sport qui rejoint les hommes, les femmes et les enfants de tous les niveaux de hockey. Pas besoin de savoir patiner pour connaitre du succès. « Souvent, de très bons joueurs ne savent même pas patiner, commente M. Côté. En étant une ligue organisée et structurée, on joue contre des gens qui sont sensiblement de la même force que nous. Il y a donc une belle rivalité dans plusieurs parties de la saison. »
Pour les amateurs de hockey-balle, jouer dans une ligue structurée comme le CHBS représente en quelque sorte leur propre Ligue nationale avec par exemple des statistiques qui sont mises en ligne. « Les gens se sentent pris au sérieux dans un contexte de ligue récréative avec une certaine compétition », souligne Éric Côté.
Certains disent que le sport continue de grandir et qu'un jour, il va plafonner. Pour le copropriétaire du CHBS, il affirme ne pas avoir encore fait cette évaluation. « Présentement, ça fait déjà notre dixième année qu'on opère et on n'est pas prêt à dire encore qu'on a plafonné, indique-t-il. On a une demande grandissante, on répond à plusieurs niveaux de jeu autant chez l'homme que chez la femme. On a aussi des catégories mixtes, et le junior est en effervescence. On recherche toujours le moyen d'innover le sport, et d'amener d'autres nouveautés chaque année pour que justement, les gens trouvent d'autres motivations de venir jouer. »