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La technologie médicale fait encore des avancées

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Photo : Un simulateur de freinage a été développé par une équipe du Centre de recherche du CHUS (CRCHUS) et du Centre de recherche sur le vieillissement (CdRV). Sur la photo: Mathieu Hamel, ingénieur biomédical et le Dr François Cabana, chirurgien orthopédiste au CIUSSS de l'Estrie-CHUS.
Vincent Lambert Par Vincent Lambert
vlambert@estrieplus.com
Mercredi le 14 novembre 2018

Quand on subit une fracture du pied ou de la cheville, la chirurgie peut s'avérer nécessaire, tout comme le port du plâtre ou de la botte d'immobilisation. Il n'est donc pas toujours facile de savoir si on est apte à prendre le volant de manière sécuritaire. Pour répondre à cette question, un simulateur de freinage a été développé par une équipe du Centre de recherche du CHUS (CRCHUS) et du Centre de recherche sur le vieillissement (CdRV).

Devant l'absence de données claires dans la littérature scientifique pour juger si une personne est apte ou non à reprendre le volant après une chirurgie ou une fracture, le Dr François Cabana, chirurgien orthopédiste au CIUSSS de l'Estrie-CHUS et professeur-chercheur à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l'Université de Sherbrooke et du CRCHUS, a mis sur pied avec son équipe de chercheurs, ingénieurs et techniciens un simulateur de freinage.

« On est pas mal la seule équipe [au Québec] à avoir un simulateur en pathologie musculo-squelettique, précise le Dr François Cabana. Il peut se prêter aussi à toute sorte de pathologies dans différents domaines. Il peut s'adapter à toute condition. C'est une histoire de longue haleine qui a commencé en 2004. Au départ, c'est un résident qui a amené le questionnement. Comme médecin, on pensait que c'était aux compagnies d'assurance de statuer si un patient pouvait conduire ou non alors que celles-ci disaient le contraire. Habituellement, quand un médecin prend une décision, elle est basée sur un support scientifique, mais actuellement, il n'y a rien de ce côté-là. »

C'est dans la perspective d'assurer une conduite sécuritaire que le Dr Cabana s'est tourné vers le développement d'un simulateur il y a plus d'une dizaine d'années pour réaliser un projet de recherche et recueillir des données. Entre 2010 et 2016, plus de 100 patients ont testé ledit simulateur dans le cadre d'un projet de recherche sur les fractures du pied et de la cheville. Plus de 120 volontaires sains ont aussi été évalués pour comparer les données des patients fracturés. Ces données amassées devraient être publiées prochainement.

« On devrait maintenant avoir un support scientifique, confirme le Dr Cabana. On décortique le temps de freinage en cinq temps. Cette étude pourra éventuellement servir à formuler des recommandations aux orthopédistes et à la Société de l'assurance automobile du Québec. Le plus important toutefois, c'est que les patients réalisent, avec le simulateur, l'inconfort de leur immobilisation ainsi que le risque potentiel de conduire et qu'ils décident par eux-mêmes de s'abstenir. »

Un environnement contrôlé

Le simulateur mesure entre autres le temps de réaction, la rapidité de freinage et les délais liés au déplacement du pied. Ce qui a été mis sur pied est issu de la route, comme l'explique Mathieu Hamel, ingénieur biomédical au CdRV.

« Nous avons réalisé plusieurs essais routiers pour nous assurer que nos mesures en simulateur représentaient bien la réalité, commente-t-il. On a installé des capteurs de force sur une vraie voiture et on les a repris pour les installer sur la pédale du simulateur. C'est beaucoup plus simple en laboratoire, qui est un environnement contrôlé. L'objectif d'avoir une version simplifiée est de pouvoir en mettre un peu partout dans les cliniques à proximité des patients. Les données nous permettront de rendre plus sécuritaire la conduite d'un véhicule à la suite d'une fracture ou d'une chirurgie. »

Michel Quintal, qui participe au projet de recherche, a eu l'opportunité d'essayer le simulateur après avoir été opéré il y a près d'un an. « C'est l'arthrose qui a endommagé ma cheville, confie-t-il. J'avais beaucoup de douleur, laquelle est devenue constante. Je me suis fait installer une prothèse. Après l'opération, ça s'est très bien passé et la douleur est disparue. Depuis ce temps, je fonctionne normalement. »

« Le simulateur est plaisant, poursuit-il. Ce n'est pas exigeant et c'est facile. Ça permet de confirmer que tu es correct et que tes réflexes sont là, tout comme ta force. Tu réalises aussi que la douleur ne revient pas. Ça aussi, c'est rassurant. »

Notons qu'en 2016, un second simulateur a été développé pour les patients ayant subi une intervention à un bras pour évaluer leur capacité à effectuer des virages. Les deux appareils sont présentement utilisés dans les cliniques externes de l'Hôtel-Dieu et de l'Hôpital Fleurimont.


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