Un sondage diffusé sur la plateforme Facebook de Santé
publique de l'Estrie révèle que 80 % des Estriens sont inquiets vis-à-vis de
la maladie de Lyme. Comme ils sont de grands amateurs de randonnée pédestre et
de camping, 78 % s'exposent au moins une fois par mois aux tiques en
pratiquant des activités à l'extérieur. Les résultats du sondage permettront d'orienter
les stratégies de prévention et outiller les médecins pour répondre aux
questions.
Mené par la Direction de santé publique de l'Estrie et la
Faculté de médecine de l'Université de Sherbrooke, l'enquête visait à dresser
un portrait des connaissances des gens sur la maladie et de leurs comportements
lors de la pratique d'activités extérieures.
« Nous sommes très contents de la participation des
gens, commente la directrice de santé publique de l'Estrie, Dr. Mélissa
Généreux. L'enquête nous démontre que les gens bougent et c'est très bien. Cependant,
les comportements ne sont pas toujours adéquats dans la prévention de la
maladie de Lyme lors de certaines activités. »
La prévention est
essentielle
15 % des tiques sont porteuses de la maladie de Lyme et
il n'y a pas de solution miracle pour la prévenir, selon la docteure Généreux. Cependant,
on peut diminuer les risques de piqûres par des gestes simples avant, pendant
et après une activité.
« Avant une randonnée, on recommande d'utiliser un
chasse-moustique, de couvrir de vêtements le plus possible la peau et de porter
des vêtements clairs. On pourra identifier l'insecte rapidement. Pendant l'activité,
il faut marcher au milieu des sentiers le plus possible et éviter les passages
dans les herbes hautes. »
De retour à la maison, on invite les gens à examiner leur
peau pour détecter des rougeurs, ou l'insecte lui-même. Une tique est
habituellement de couleur noire et mesure entre 3 et 5 millimètres, soit la
grosseur d'une graine de sésame.
« C'est une mesure payant, simple et qui n'empêche en
rien la pratique des activités à l'extérieur. Si on détecte une tique et qu'on
la retire de la peau dans les 24 h après la piqûre, on réduit grandement
les risques de contracter la maladie. Malheureusement, on constate qu'une
personne sur trois seulement examine sa peau. »
Mélissa Généreux ajoute qu'une piqûre de tique ne signifie
pas toujours que la personne a contracté une infection.
« Il faut être attentif. Si une rougeur apparaît dans
les 24 h suivant la piqûre, c'est fort probable que la personne n'ait pas
contracté la maladie. En cas d'infection, la rougeur prend au minimum deux
jours à se manifester, voir des semaines. Elle sera semblable à une cible et
peut avoir cinq centimètres de diamètre. »
En cas de piqûre, Mme Généreux suggère aux gens de conserver
la bestiole dans un contenant étanche et de consulter un médecin. Une analyse
de la tique en question permettra d'établir si elle était porteuse ou non de la
maladie.