Par Brigitte Robert
Tous furent pris par surprise en voyant l'enseigne "vente de fermeture" devant le garage Veilleux, à la sortie du village de Compton. Ce fut un brusque rappel du temps qui passe, pour prendre conscience que, hé non, tout n'est pas éternel. M et Mme Veilleux, après 35 belles années de présence constante, demeureront encore en affaire, mais à un rythme différent!
Eh oui, les années ont passé et avec la soixantaine fièrement entamée M et Mme Veilleux feront bientôt le grand pas vers la pré retraite. « Nous souhaitions travailler un peu moins et profiter plus de la vie! Denis a vu le monde de l'automobile changer du tout au tout au cours des dernières années et pour rester compétitif, il aurait fallu investir et se diversifier », explique celle qui a toujours été présente et très active dans l'entreprise, tout en élevant sa famille. Notre fils Éric, qui était propriétaire des bâtiments depuis quelques années, a déjà pensé prendre la relève. Mais il a saisi une opportunité d'affaires à Sherbrooke et nous sommes très fiers de lui. »
Avis aux chercheurs d'aubaines, Denis Veilleux reçoit les clients intéressés par les nombreux articles à vendre qui lui reste, premier arrivé, premier servi. Cet homme discret, qui ne fait absolument pas son âge, est prêt pour une nouvelle étape : « Je sens que j'ai encore beaucoup de choses à accomplir et je me donne les moyens de le faire. Même si vendre l'entreprise est un choix déchirant à faire, nous tenons à profiter de la vie et de la chance que nous avons d'être en pleine santé ». Ajoute-t-il, avec son calme et son sourire habituel. Il ajoute qu'il conservera sa licence d'affaires et qu'il aura un bureau à même son domicile à Coaticook.
Pour leur fils Éric, s'associer avec son cousin était un choix longuement mûri. « J'aime l'action tout comme les défis et dans ce domaine, de l'action, il y en a! Notre entreprise, Pièces d'autos usagées Sherbrooke, fonctionne très bien et a une excellente réputation. D'ailleurs, j'y vois des gens de Compton et Coaticook régulièrement! », conclut-il avec son air espiègle.