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  JOURNAL LE HAUT-SAINT-FRANÇOIS / La une

Choisir Scotstown, lancer son entreprise et livrer strictement à Montréal


19 Novembre 2009
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par Pierrre HÉBERT

À l'heure où certains de nos jeunes quittent le territoire, d'autres choisissent le Haut-Saint-François comme terre d'accueil pour s'y établir, vivre et même lancer leur entreprise. Comble de l'ironie, Martin Lapierre et sa compagne de vie ont quitté la région de Mirabel pour s'installer à Scotstown, lancer leur entreprise, Plantules des Cantons, et desservir strictement le marché de l'île de Montréal.

«On a déjà demeuré à La Patrie de 2003 à 2005 et j'avais fait deux jardins spéciaux où je cultivais des carottes de différentes couleurs», mentionne la dame qui préfère garder l'anonymat. «On voulait les Cantons de l'Est. Le secteur de Bromont, c'est trop touristique. Ici, les terres, les maisons sont abordables et on y retrouve une qualité de vie. Les gens sont précieux et serviables. C'est particulier l'ambiance du "back country"», de lancer le couple établi depuis à peine un peu plus d'un an.

Nos deux arrivants oeuvraient comme gérants de l'entreprise Les Fines herbes par Daniel, à Mirabel. Le propriétaire est décédé et sa conjointe a fermé la maison mère de Mirabel. Notre couple a décidé avec l'approbation de l'intervenante de reprendre une part du marché de Montréal en démarrant leur entreprise de plantules et micropousses vivantes, mais pas n'importe où à Scotstown. Des plantules ce sont ces fines herbes que l'on retrouve dans les assiettes soit comme garniture ou même pour y ajouter de la saveur. Il s'agit d'une niche de marché particulière puisque la clientèle n'est nulle autre que les grands chefs de restaurants réputés de Montréal. Ce sont eux qui commandent chaque semaine leurs besoins en plantules de toutes sortes.

«Nous sommes arrivés ici en septembre, l'année dernière. Au début, on cherchait des terrains pour y installer des serres, mais la production aurait coûté trop cher. On a décidé d'acheter la maison de l'ébéniste qui travaillait chez Shermag juste en face et on s'est dit pourquoi on ne prendrait pas le garage de la maison pour y cultiver les plantules. On a décidé de faire une production verticale, ça prend moins de place qu'en serre et c'est plus économique», de lancer avec enthousiasme M. Lapierre.

Ce dernier mentionne avoir entendu qu'il était possible d'obtenir de l'aide des organismes de la région. «Ici, les organismes veulent vraiment t'aider. La première fois, je me suis présenté au CLD, on m'a suggéré de suivre le cours "Lancement d'entreprise". Ça faisait déjà plusieurs années que j'oeuvrais dans le domaine, mais le cours m'a donné des balises et permis de ne pas perdre mon temps, plutôt à en gagner. Daniel Martel, le formateur a eu de bons "flash" pour moi. Nous avons eu de l'aide financière de la SADC, du CLD et du CLE. On a eu le programme Soutien aux travailleurs autonomes. Ça nous a beaucoup aidés.»

«On a démarré notre production de style hydroponique, mais c'est seulement des plantules qu'on fait pousser», de lancer en riant M. Lapierre. L'entreprise produit des micropouces vivantes et fines herbes, soit une trentaine de variétés. «C'est du sur mesure ce que nous faisons. C'est un service hyperpersonnalisé. Notre marché, c'est seulement les chefs des meilleures tables gastronomiques montréalaises. Notre produit est utilisé pour la décoration visuelle, l'harmonie de l'oeil et le goût aux plats hauts de gamme. On fait affaires avec les chefs 24 heures sur 24. Ils appellent le soir. Ce sont les chefs qui gèrent leur inventaire de fines herbes et il faut que ce soit plus frais possible. Chaque chef a son style et nous avons des variétés spécifiquement selon eux. Nous servons de très bonnes tables comme le Beaver club au Reine Élisabeth, le Club chasse et pêche, un restaurant réputé du Vieux-Montréal et autres», de mentionner M. Lapierre.

Ce dernier mentionne profiter des contacts établis lors des années qu'il travaillait pour son employeur, commerce maintenant fermé. «On connaissait les exigences des chefs. C'est une clientèle très difficile. Nous misons sur la qualité de nos produits, le service et le contact direct avec eux, sans intermédiaire. Et les chefs nous recommandent à d'autres. Le bouche à oreille semble faire son oeuvre», d'ajouter l'heureux homme d'affaires de Scotstown.

Six mois après avoir entrepris la production, les affaires semblent tourner rondement pour Plantules des Cantons. Évidemment heureux et satisfait, le couple ne s'assoit pas sur ses lauriers pour autant. La compagne de M. Lapierre est en charge, pour ainsi dire, du volet recherche et développement. «Je fais beaucoup de recherche sur Internet, pour trouver des nouveaux produits, d'autres couleurs, de nouvelles saveurs et je sème. Les chefs expliquent leur préférence et c'est ce que je sème». Chaque chef, mentionne le couple, achète cinq à six produits de base, mais ils ont tous de deux à trois demandes spéciales». Quant à M. Lapierre, il s'occupe davantage de la gestion, des négociations et livraisons. Incidemment, il fait une petite tournée trois fois semaine à Montréal. «Ça se fait bien. On est proche de l'autoroute et quand je reviens, je suis content de revoir les montagnes», lance-t-il.

Visiblement satisfait, le couple songe déjà à ajouter des variétés et autres produits à leur production. Ils souhaitent utiliser tous les espaces propices à l'intérieur de la résidence, comme la véranda, qui permettrait de développer davantage et la superficie que leur offre leur terrain. «Nous voulons bien vivre, mais pas devenir trop gros. Nous ne voulons pas engager du personnel, sinon une personne à temps partiel peut-être». Loin de regretter leur choix, nos producteurs de fines herbes et micropousses vivantes débordent d'énergie et de bonheur. «On a les deux beaux côtés de la médaille», de lancer M. Lapierre sous le regard approbateur de sa compagne.

 

Photo :

Martin Lapierre présente fièrement quelques variétés de sa production.

 

 

 


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